Églises de Corrèze >Communes commençant par C

CAMPS


    Saint-Pierre, Sainte-Marie et Saint-Jean

De fondation ancienne, puisque donnée en 940 au monastère de Beaulieu, l’église a été totalement reconstruite en style roman, en 1880 et le mobilier date de cette époque. Seule a été conservée une petite porte du XV e siècle.

Visible de très loin, la chapelle de Belpeuch est le but d’un pèlerinage à la Vierge, qui est peut-être le plus ancien du diocèse (fin XI e s.). La Vierge de Pitié, de la fin du moyen âge, a été couronnée le 8 septembre 1868 par Mgr. Berteaud, après la reconstruction de la chapelle. La statue primitive était probablement une Vierge en Majesté, semblable à celles de l’Auvergne toute proche.

CHABRIGNAC


    Saint-Denis

Construite au XV e siècle, comme l’atteste la date de 1456 gravée sur un contrefort, l’église garde de cette époque un portail surmonté d’une niche trilobée abritant une Vierge de Pitié en pierre.

Elle a bénéficié des largesses des Lubersac, jadis seigneurs du lieu. Leurs armoiries figurent sur le tabernacle baroque qui surmonte lemaître-autel Cette œuvre d’un excellent artiste, demeuré anonyme, représente le Christ ressuscité entouré de quatre saints, séparés par des colonnes torses. Il existe une étrange disproportion entre ces statuettes et les volumineuses têtes d’anges ailées qui les surmontent.

Monseigneur De Lubersac, évêque de Chartres, offrit en 1841, avec la mention « inaliénable » la toile signée Stella fecit, représentant la Vierge à l’Enfant. Cette peinture claire et vaporeuse, qui reflète le style élégant du XVIIe siècle, ne saurait être l’œuvre de Jacques Stella (1596-1657). Elle est le fragment d’une composition plus vaste, comme le montre le geste de l’Enfant tendant une auréole à un personnage disparu.

Une autre peinture est l’œuvre de l’ artiste corrézien dont elle est signée : A.Cibille de Darnets. Pinxit, 1692. Destinée au maître-autel où elle est restée jusqu’à la fin du XIX e siècle, elle figure l’Annonciation, d’après une composition de Poussin.

La décoration de l’église a été complétée au XIXe siècle par un Chemin de croix et des vitraux.

Bien que saint Denis soit le vrai patron de la paroisse, Chabrignac honore également saint Martial et sainte Sérène, femme de l’empereur Dioclétien dont les reliques furent apportées de Rome en 1712. Ce sont ces trois bienheureux, accompagnés de saint Antoine de Padoue qui sont représentés sur le retable.

CHAMBERET


    Saint-Dulcet

Vers l’an 930, les reliques de saint Dulcet, évêque d’Agen, furent transportées de Gascogne à Chamberet, pour les soustraire à l’invasion normande. Elles rendirent la santé à beaucoup de malades et, en témoignage de reconnaissance, on les abrita dans une châsse émaillée de grandes dimensions (la troisième du Limousin). Cette œuvre du Ier quart du XIII e siècle représente, au revers du toit, les funérailles du saint La face principale est consacrée au Christ, entouré des Evangélistes et du cortège des apôtres Le trésor conserve une autre châsse de la même époque et un bras-reliquaire.

L’église brûla à trois reprises, en 1590,1818 et 1881. Lors de la restauration qui suivit ce dernier sinistre, elle fut flanquée de chapelles inégales. La structure primitive remonte au XII e siècle. Autrefois ceinte de tours telle une véritable forteresse, il n’en subsiste aujourd’hui qu’un simple rectangle, éclairé à l’est de trois baies cintrées. La sévérité en est quelque peu atténuée par des demi-colonnes à chapiteaux très simples et de grandes arcades légèrement brisées. Le portail occidental à triples voussures est décoré de « lobes à copeaux », semblables à ceux d’ Allassac, est surmonté d’un massif clocher-tour construit en 1660.

Une Vierge de Pitié en bois polychrome du XVIIe siècle représente, comme à Meymac, le Christ de la taille d’un enfant, mais avec le visage du crucifié. Une statuette figure probablement saint Dulcet.

CHAMBOULIVE


    Saint-Côme-et-Saint-Damien

Fondée au Ve siècle, sa cure passait pour être la plus riche de l’ancien diocèse de Limoges. L’édifice actuel remonte au XII e siècle, mais il a été fortement remanié au XIV e siècle (portail sous le porche) et au XVe (bas-côté nord et chapelle Saint-Jean). Le clocher roman est percé de baies géminées.

L’église abrite un ensemble de six statues du XV e siècle en calcaire peint Celle de saint Jean-Baptiste peut être datée par l’inscription commémorative de la chapelle qui lui est dédiée (1488). Les saints patrons de l’église tiennent les attributs qui rappellent leur profession de médecin. Saint Michel terrassant le dragon a été fortement restauré.

Un saint Martial en calcaire (deuxième quart du XVe siècle), illustre l’habileté des sculpteurs à donner au visage l’expression d’un portrait. Vêtu en évêque du moyen âge, sa crosse a été remplacée par le bâton du thaumaturge que lui aurait remis saint Pierre, selon la légende.

Une Vierge de Pitié en pierre polychrome, de la fin du XV e siècle, provenant de l’église, est conservée dans la chapelle du Puy-Damien, depuis son érection, en 1859.

CHAMEYRAT


    Saint-Etienne

L’édifice, en forme de croix latine, est précédé d’une tour-porche peu élevée et s’achève, à l’est, par une abside polygonale. Le porche et le chevet sont les seuls vestiges de l’époque romane.

L’intéressant décor sculpté est constitué de douze chapiteaux datant des années 1100-1120, très influencés par le décor de Saint-Martin de Brive. Un chapiteau figurant des oiseaux affrontés est d’une rare puissance plastique. Lions et dragons sont parfois accompagnés d’êtres humains, monstrueux ou grotesques, également très expressifs.

CHAMPAGNAC-LA-NOAILLE


    Saint-Martin

Le chœur et le chevet de l’église, datant de la fin du XII e siècle, en sont les parties les plus anciennes. Au XV e siècle, on édifia des chapelles de chaque côté de la nef. La base du clocher date aussi de cette époque. Le couronnement en pinacle aigu à double baie fut reconstruit au XIXe siècle.

L'église renferme de belles pierres sculptées du XVe siècle et une Vierge à l'Enfant en bois doré du XVIIIe. Les vitraux sont l'oeuvre du maître verrier Claude Blanchet (1960-1970).

CHAMPAGNAC-LA-PRUNE


    Saint-Pierre

L’église primitive, de très petites dimensions, fut agrandie à l’est par l’adjonction de chapelles. L’abside construite au XIX e siècle a mutilé une galerie du château qui s’élève contre le chevet.

La dévotion aux saints Côme et Damien est attestée par de naïves statues sur socle-reliquaire. Les deux médecins, vêtus de simarres bleues et de robes rouges, sont coiffés de bonnets carrés à houppes. On les retrouve sur un bas-relief en bois datant, lui aussi, du XVII e siècle. Un bénitier de la même époque est également conservé.

CHANAC-LES-MINES


    Saint-Pardoux

Le clocher-pinacle de la façade surmonte un beau portail rehaussé d’archivoltes.Le chœur de cette modeste église à nef unique a été couvert de lambris au XVII e siècle. Le mobilier est digne d’intérêt. Un buste-reliquaire de saint Thomas Becket, provient de la chapelle, détruite, des Plats. Une Vierge à l’Enfant, en bois polychrome (XVIe s.) est le vivant portrait d’une jeune mère. La statue de saint Jean-Baptiste, revêtue d’un manteau, est remarquable par sa force expressive. Du XVIIe siècle date un bas-relief représentant saint Jérôme dans le désert.

CHANTEIX


    Saint-Michel

L’église, qui fut donnée en 902 à l’abbaye de Solignac, est de style roman tardif, comme l’attestent le portail à voussures et la voûte en berceau que surmonte le clocher, en partie refait, agrémenté d’un petit clocheton. Elle fut agrandie par des chapelles, aux XV e et XVIe siècles. Les nervures de la voûte retombent sur des chapiteaux ornés de masques et de personnages très expressifs.

Des panneaux provenant d’un retable représentent saint Pierre et saint Paul.

Des vitraux en harmonie avec l’architecture furent exécutés par Anne Le Chevalier, lors de la restauration de l’église.

Le village de Chauzu avait un prieuré de l’ordre de saint Augustin, sous le vocable de sainte Madeleine et de saint Marc.

LA CHAPELLE-AUX-BROCS


    Nativité de la Vierge

Cette petite paroisse, qui n’existe que depuis la Révolution, a une église du XIX e siècle, construite sur l’emplacement du château.

LA CHAPELLE-AUX-SAINTS


    Saint Nymphase

Bien que tous les saints figurent à son vocable, c’est Nymphase, solitaire du diocèse de Cahors ayant vécu au IX e siècle, qui est le patron de l’église, située aux confins du Quercy. Le portail est de style roman. Autour du chevet et sur la façade est peinte une litre funèbre, aux armes des de Plas, de Curemonte, seigneurs de La Chapelle-aux-Saints.

LA CHAPELLE-SAINT-GERAUD

L’église, dédiée au « bon comte d’Aurillac », d’un roman très pur à son chevet et au portail nord, a subi plusieurs adjonctions tardives. Elle possède deux châsses d’orfèvrerie des XIII e et XIV e siècles, renfermant les reliques de compagnes de sainte Ursule.

Un ensemble en bois peint et doré, des XVII e et XVIII e siècles, démonté depuis plusieurs années, a été restauré en 1995-1996. Il comprend un autel pourvu d’un tabernacle, surmonté d’un haut-relief représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. Il a pris place contre le mur ouest de l’église. Les retables latéraux, de style néo-gothique, peuplés de dragons et de saints, datent des années 1900.

LA CHAPELLE-SPINASSE


    Notre-Dame-de-la-Nativité

Cette église, « l’une des plus belles de nos campagnes » (Poulbrière), romane à l’origine, a été refaite à la fin du XVe siècle, comme l’attestent les nervures prismatiques des voûtes et une clef pendante. Elle est flanquée de quatre chapelles inégales, élevées par les seigneurs du lieu, notamment les Maumont, famille des papes Clément VI et Grégoire XI.

Le portail, du premier quart du XVIe siècle, est construit sur le modèle des portails gothiques, avec une intention de monumentalité qui se manifeste par le développement des voussures et du décor.

Le Mariage mystique de sainte Catherine, en pierre jadis polychrome, est un chef-d’œuvre de grâce et d’élégance, contemporain de la réfection de l’église. Malheureusement mutilé, il a été restauré par M.Mainpontte qui a restitué, de façon arbitraire, les têtes de sainte Catherine et de l’autre jeune vierge qui encadrent Marie (et non sainte Anne) tenant l’Enfant Jésus sur ses genoux.

Une Vierge de Pitié de la même époque a été, également, très mutilée. L’église conserve une cuve baptismale du XIIIe siècle.

CHARTRIER-FERRIERES


    Saint-Pierre et saint Loup

Saint Pierre, premier patron de l’église, fut supplanté, après le XVIe siècle, par saint Loup de Limoges.

A l’ouest s’élève un clocher-tour massif dans lequel s’ouvre un portail rehaussé de voussures en arc brisé. Le plan très régulier, en forme de croix latine, constitue un ensemble homogène de style gothique.

Le chœur est décoré d’un retable baroque. Dans des niches encadrées de colonnes torses richement décorées trônent les statues des deux patrons de la paroisse.

LE CHASTANG


    Sainte-Foy

Le domaine de Chastang fut donné, à l’époque carolingienne, aux religieux de l’abbaye de Conques qui y bâtirent une église dédiée à leur sainte patronne L’édifice à nef unique, possède un choeur d’une élévation remarquable, ouvrant sur la nef par un arc brisé dont la restauration a mis en valeur le bel appareil.

La statuaire des XVIIIe et XIXe siècles représente la Vierge à l’Enfant, sait Jean-Baptiste et sainte Foy. De l’époque contemporaine datent la sculpture de Notre-Dame-des-Prisonniers et des vitraux de G.de Bouil.

CHASTEAUX


    Saint-Martial

Un clocher carré appliqué à un clocher-pignon antérieur, surmonte un porche à nervures prismatiques. « Peu d’entrées d’églises sont plus séduisantes que ce porche, d’où l’œil s’échappe, comme d’un balcon, sur la longue et délicieuse vallée de Saint-Sernin de Larche... » (Poulbrière)

L’intérieur est de style gothique flamboyant.

CHAUFFOUR


    Saint-Martin

L’église, de style roman, était un prieuré de l’abbaye de Solignac. Son portail conjugue harmonieusement le grès rose et le calcaire. Un remarquable vitrail dû à Francis Chigot représente le Bon Pasteur.

CHAUMEIL


    Saint-Jacques

Précédée, au midi, par un porche élégant, l’église, gothique, abrite un riche patrimoine sculpté. Une Vierge à l’Enfant et une touchante Vierge de Pitié entre un ange et sainte Marie-Madeleine, de la fin du XV e siècle. Dans la chapelle où se trouve ce dernier groupe, on remarque, dans une grande niche, une collection de statuettes : un saint Antoine et un bras-reliquaire du même saint évoquent une fête autrefois célébrée le premier dimanche de janvier.

Une statue de saint Jacques le Majeur (bois peint, XVIe siècle) en habit de pèlerin, rappelle la marche vers Compostelle.

L’intérieur de l’église a été refait en 1978. On a alors déplacé le maître-autel. qui se trouve actuellement dans la chapelle sud. Magnifiquement restauré,, il présente un important décor en bois peint, doré et argenté. Le bas-relief du devant d’autel montre deux anges agenouillés de part et d’autre du Saint-Sacrement Sous le tabernacle figure un Enfant Jésus endormi, évoquant l’Agneau pascal. Cet ensemble est l ‘œuvre de Pierre et Léger Duhamel qui l’exécutèrent en 1687.

CHAVANAC


    Saint-Jean-Baptiste

« Si mon évêché était à construire, c’est à Chavanac que j’en voudrais l’emplacement », confia Mgr Berteaud lors de sa visite à cette petite paroisse qui appartint à l’ordre de Malte jusqu’à la Révolution.

Elle abrite une œuvre aussi originale que séduisante, la célèbre Dansarelle. La danse de Salomé devant Hérode, afin d’ obtenir la tête du Précurseur, souvent représentée en peinture, est un sujet plus rare chez les sculpteurs, et surtout avec l’accent local que donne le costume. Loin du palais du tétrarque de Galilée, la jeune paysanne danse encore en rapportant le trophée sanguinolent qu’elle a conquis par sa grâce...

Le tabernacle, en bois doré et sculpté, date du XVIIe siècle.

CHAVEROCHE


    Saint-Clair et Nativité de Notre-Dame

L’église fut autrefois un prieuré-cure dépendant de Saint-Angel. L’église, reconstruite, possède des pierres tombales médiévales et un intéressant décor, peint et sculpté, du XVII e siècle. Le tabernacle représente Jésus au Jardin des Oliviers, surmonté des deux autres personnes de la Trinité. Colonnes torses où s’enroulent des rinceaux, angelots et volutes, transcrivent dans un registre populaire le grand art baroque. Les statues de saint Joseph et de saint Clair ont été placées de chaque côté. Deux médaillons figurant l’ange et la Vierge de l’Annonciation.

Les naïves peintures de la voûte, datant du XVIIIe s., glorifient saint Clair et saint Martin, de chaque côté de Dieu le Père.

L’église conserve aussi une statue de Vierge à l’Enfant en bois peint et doré du XVIIe siècle. Un buste d’évêque contenait des reliques, aujourd’hui disparues...

Les vitraux contemporains sont dus à Claude Blanchet.

CHENAILLER-MASCHEIX


    Saint-Loup

La tour-clocher et le chevet attestent l’origine romane de l’église qui a conservé deux chapiteaux maladroitement taillés dans le grès. Du XV e siècle datent d’importants remaniements, notamment la porte ouvrant sur la façade sud. Celle de la façade ouest date de 1846.

L’abside est décorée de peintures murales (XIIIes.) représentant le Christ entre les symboles des évangélistes.

La petite église de Mascheix est une ancienne possession de l’ordre de Malte. Elle est placée sous le patronage de Saint-Jean-Baptiste dont la statue surmonte l’autel décoré d’un retable en bois peint du XVIIe s. La fête de la Décollation du saint, le 29 août, attirait jadis une foule de pèlerins.

CHIRAC-BELLEVUE


    Saint Silvain

Chirac, qui était un prieuré relevant de l’abbaye de Meymac, fut incendié au XIV e siècle. L’église occupe le point culminant du bourg. Un porche profond, décoré de colonnes, y donne accès. Elle est dominée par un clocher-pinacle percé de deux baies. L’arcade qui s’ouvre à l’entrée de l’abside romane, est décorée de deux chapiteaux de style archaïque où s’enchevêtrent personnages, animaux et feuillages.

Une statue-reliquaire de la Vierge à l’Enfant date du XVIIe siècle. Une autre représente saint Gilles qui était le premier patron de l’église, avant saint Silvain. Il est vêtu d’un habit monastique, mais la biche qui l’accompagne traditionnellement fait ici défaut.

En 1965, l’abbé Perrinet découvrit dans le grenier du presbytère plusieurs statues en bois peint et, surtout, deux panneaux en bois peint (fin XVIIes.) représentant la Passion du Christ, rappelant ceux de Perpezac-le- Blanc. L’église possède aussi une chaire à prêcher en bois peint de la fin du XVII e siècle.

CLERGOUX


    Notre-Dame-de-l’Assomption

L’église existait déjà au début du XIe siècle. De l’époque romane ne subsistent que les pilastres, à l’entrée du chœur, remanié aux XIIIe et XIV e siècles. On perça alors une petite porte au nord. Celle qui s’ouvre à l’ouest, ornée de nombreuses archivoltes, est de style flamboyant De cette époque datent les voûtes sur croisée d’ogives de la chapelle seigneuriale, décorée de belles peintures sur fond bleu. La restauration a dégagé la polychromie qui met en valeur les éléments de l’ architecture.

Au XVII e siècle, le maître-autel fut pourvu d’un tabernacle en bois doré et la sacristie conserve une croix processionnelle du XIV e siècle et une cloche datée de 1656. Deux naïves statues en bois peint représentent la Vierge et saint Roch.

L’église a été décorée de sobres dalles de verre par Louis-René Petit et l’atelier monastique de Saint-Benoît-sur-Loire.

COLLONGES-LA-ROUGE


    Saint-Pierre

Selon une tradition, peut-être légendaire, l’église actuelle serait mentionnée dans une charte de la fin du VIIIe siècle, par laquelle le comte Roger de Limoges donnait Collonges à l’abbaye de Charroux. Les reliques de sainte Sigolène y auraient été apportées du monastère de Troclar, en Albigeois, pour fuir l’invasion normande.

De l’édifice primitif, du XIe siècle, subsiste la travée placée sous le clocher limousin, passant du plan carré au plan octogonal par l’intermédiaire de gâbles. La flèche qui devait couronner l’ensemble a été remplacée par un toit en ardoises. Cette première église s’étant avérée trop petite, on remplaça son abside par un grand chœur rectangulaire gothique, flanqué au sud d’une chapelle, tandis que la nef fut doublée d’un nouveau vaisseau de style flamboyant et de chapelles.

Pourvue de fortifications dont témoigne la tour carrée, au sud, l’église joua un rôle défensif, notamment pendant les guerres de Religion qui virent le culte protestant s’installer dans une chapelle devenue la sacristie actuelle. En 1575, le seigneur de Collonges, Gédéon de Vassinhac, avait adhéré au culte réformé, à la suite de son suzerain, le vicomte de Turenne, et c’est alors que l’on démonta le tympan du portail occidental pour le soustraire à la fureur iconoclaste.

Les fragments, répartis dans la partie haute du pignon, furent assemblés et remis en place en 1923. En 1984, une nouvelle restauration donna au portail son aspect actuel. La blancheur du calcaire dans lequel est taillé le tympan contraste fortement avec le grès rouge de l’édifice, qui le met en valeur. Il représente l’Ascension du Christ en présence de Marie et des apôtres. Sculpté vers le milieu du XIIe siècle, il révèle de grandes affinités avec la sculpture de Cahors et de Moissac.

Le chœur est orné d'un retable en bois peint et doré des XVII e et XVIIIe siècles, restauré en 1985. Il est dominé par un Calvaire monumental. Le tabernacle est décoré de bas-reliefs représentant la Cène et l’ Ecce Homo, entre saint Jean-Baptiste et le Repentir de saint Pierre. De cette époque date aussi une Vierge de Pitié, plus théâtrale que douloureuse.

La chapelle Saint-Maximin, remontant au XVe siècle, fut, à partir de 1681, le siège de la confrérie des Pénitents noirs. On y conserve une toile de l’école française du XVII e siècle, représentant saint Bruno, provenant peut-être de la Chartreuse du Glandier.

COMBRESSOL


    Saint-Pierre

L’ancienne église a fait place, au XIXe siècle, à un nouvel édifice de style néo-roman, sobre et bien proportionné.

Sur la route de Saint-Angel, se trouve la chapelle du Deveix, consacrée en 1629 à Notre-Dame-des-Douleurs par les religieuses de l’abbaye voisine de Bonnesaigne. L’oratoire abrite une Pietà de cette époque, sauvée lors de la Révolution qui dévasta la chapelle, reconstruite en 1821. Ce groupe en bois, revêtu d’une polychromie moderne, a été restauré en 1983.

CONCEZE


    Saint Côme et saint Damien

Cette ancienne possession de l’abbaye Saint-Martial de Limoges a maintenant pour vocable saint Julien de Brioude, la date du changement étant inconnue. De l’époque romane subsistent le chevet et le chœur, décoré de beaux chapiteaux sculptés dans le grès et le calcaire. Les plus remarquables représentent des atlantes épousant les angles de la corbeille, séparés par des rinceaux de palmettes d’un bel effet décoratif. Un autre illustre la Délivrance de saint Pierre. Ils datent des années 1100-1120 et reflètent l’art de Saint-Martin de Brive. La nef, plus large et plus haute, couverte de voûtes sur croisées d’ogives, a été pourvue de bas-côtés au XV e siècle.

Une restauration exemplaire et complète, menée de 1985 à 1996, a mis en valeur l’édifice, faisant apparaître un important décor peint qui souligne les détails architecturaux par la polychromie. Les éléments conservés attestent l’existence de cette pratique de l’époque romane au XVIIIe siècle. Un discret mobilier contemporain s’intègre dans l’harmonie générale de l’édifice.

L’église possède une cloche datant de 1475.

CONDAT-SUR-GAVANEIX


    Saint-Julien-de-Brioude

Seul le chœur et les deux chapelles qui le flanquent sont couverts de voûtes et datent de la fin du XII e siècle. Deux curieux chapiteaux en calcaire attestent la fantaisie créatrice des imagiers romans. L’extérieur est décoré de modillons. La voussure extérieure du portail, également de style roman tardif, est orné de lobes à copeaux.

Un document de 1647 rapporte que le curé, constatant que son église était « aussi bien dépavée que découverte », fit couvrir le chœur, paver la nef, blanchir le tout et restaurer le tabernacle, les deux tableaux du maître-autel, ainsi que l’autel de Notre-Dame « avec son tableau et balustre ».

Une restauration récente a dégagé des restes de polychromie dans le chœur et mis en valeur l’important mobilier, notamment le maître autel du XIXe siècle, en style néo-gothique.

Dans un bel encadrement baroque, une toile représente le Repentir de saint Pierre.

CONFOLENT-PORT-DIEU


    Saint-Caprais

Le village de Port-Dieu a disparu sous les eaux du barrage de Bort, à l’exception de son église paroissiale, édifiée sur le site de l’ancien prieuré de Port-Dieu, restaurée mais vide. Le mobilier et les vitraux ont, en effet, été transférés dans une petite église moderne construite par E.D.F. au centre du nouveau village, sur le plateau. La pièce la plus remarquable est une Vierge de Pitié en granit, du début du XVI e siècle.

CORNIL


    Saint-Etienne

Les saints Côme et Damien sont également honorés dans cette paroisse dont saint-Etienne, premier martyr, est le patron. Bien située sur un promontoire, siège d’un antique castrum, l’église est un bel exemple d’art roman, avec son clocher qui s’élève à la croisée du transept et son abside à cinq pans. La coupole sur pendentifs, aux arcades outrepassées, retombe sur des piliers flanqués de demi-colonnes aux chapiteaux très archaïques.

Le mobilier comporte plusieurs statues (XVIIIe, XIXe et XXe s.), deux bustes-reliquaires des saints Côme et Damien et des panneaux provenant d’un retable baroque Deux toiles naïves représentent la Crucifixion et l’Assomption de la Vierge.

CORREZE


    Saint-Martial

Ancienne ville close, possession de la maison de Ventadour, Corrèze eut à soutenir un siège contre les Anglais et connut d’atroces violences pendant les guerres de Religion. L’aspect défensif de l’église est visible dans le clocher carré, semblable à un donjon massif, avec ses larges baies ouvertes sur la montagne de Buffo-guerra et sur le Puy-de-La Garde. D’origine romane, maintes fois remanié, l’édifice voit son architecture austère égayée par l’un des plus beaux retables baroques du Bas-Limousin, exécuté par les Tournier, de Gourdon, en 1690. Le Calvaire, que surmonte Dieu le Père, est encadré par les statues de saint Georges terrassant le dragon et de saint Martial. Deux bustes abritent les reliques de sainte Radegonde et de sainte Catherine. La restauration, menée de 1986 à 1988, a permis de découvrir des peintures murales datées entre 1622 et 1649.

Un panneau en bois sculpté représente les deux saints médecins, Côme et Damien. Un autre bas-relief figurant saint Léonard est conservé dans la sacristie et une statue de saint Jacques le Majeur (XVIII e s.), rappelle que Corrèze était située à proximité d’une route menant les pèlerins à Santiago de Compostela.

C’est d’ailleurs d’Espagne qu’un maçon appelé, comme de nombreux limousins, à travailler dans ce pays, aurait rapporté la statue de la Vierge abritée dans la chapelle Notre-Dame-du-Pont-du-Salut. Cette sculpture, probablement une Vierge en Majesté sauva de la noyade maints paysans qui franchissaient la Corrèze, parfois en crue, coulant en contre-bas. Au XVe siècle, le pèlerinage était très florissant et c’est de cette époque que date la gracieuse Madone, toujours très vénérée, présentant beaucoup de ressemblance avec la Vierge de Maussac.

La confrérie des Pénitents blancs était établie dans la chapelle de Saint-Antoine, reconstruite au XVIIIe siècle. Récemment restaurée, elle possède de nombreuses œuvres d’art : chaire et retable peint en trompe-l’œil signé « fait par J-Baptiste Peuch, peintre de la ville de Salers ».

Deux remarquables vitraux de C.Borie, artiste du Puy (1937), représentent saint Martial à la porte de la cité et un soldat de la guerre de 1914-1918 qui invoque en mourant Notre-Dame du Pont du Salut.

COSNAC


    Saint-Just et Saint-Sulpice

L’église, reconstruite au XVIIIe siècle, dans un bel appareil en grès rose, comme le château de l’illustre famille, possède une Pietà et une Vierge à l’Enfant en calcaire polychrome de la fin du XVe siècle, malheureusement très mutilée.

Son principal ornement est le plafond décoré en 1836 par Rossi, dans un style néo-classique mêlant harmonieusement grisailles en trompe-l’œil et peintures polychromes.

COUFFY-SUR-SARSONNE


    Saint-Martial et Saint-Antoine

L’architecture de l’édifice atteste le style de transition romano-gothique.Le clocher à pinacle qui s’élève à l’ouest date du XV e siècle, époque à laquelle on a construit au sud une chapelle voûtée sur nervures prismatiques, aux armes des Rochefort, importante famille de la Basse-Auvergne.

La rudesse du matériau donne aux sculptures un caractère fruste et archaïque au portail ouest et à la dalle funéraire qui représente, en faible relief, un chevalier en armure, les mains sur les hanches et l’épée passée sous le corps. Une inscription révèle qu’il s’agit du Sire de Châteauvert, château de la maison de Rochefort. Enseveli au XIVe siècle, silhouette dépouillée à l’extrême et dont le temps a accentué l’absence de toute individualité.

Une peinture naïve représente saint Michel terrassant un démon qui ne lui oppose aucune résistance...

COURTEIX


    Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste

Cette petite paroisse était, à la fin du XIIIe siècle, propriété de l’Ordre du Temple. Elle passa, vers 1311, à celui de Malte. La dalle funéraire d’un chevalier atteste cette appartenance. Elle est taillée dans le grès qui a aussi servi à sculpter la croix, dont il ne reste qu’un fragment, jadis à l’entrée du cimetière, le bénitier et le fruste décor architectural.

Une restauration récente a permis de dégager des peintures murales, dont un curieux Zodiaque, et a pourvu la fenêtre du chœur d’un sobre et élégant vitrail...

Une croix de procession (2e moitié du XIIIe s.), détériorée et un temps disparue, a été mise à l’abri dans une vitrine, sur le mur nord de la nef.

L'ensemble des vitraux est de Jean Mauret.

CUBLAC


    Saunt-Barthélémy

Comme dans la plupart des paroisses, les ravages de la guerre de Cent Ans ont entraîné la reconstruction de l’église au XV e siècle, comme en témoignent les voûtes à nervures prismatiques.

Le clocher de façade, percé de trois baies et précédé d’un auvent, est ceint, comme tout l’extérieur, par une litre funèbre aux armes de la maison de Noailles.

Une inscription précise que « M.Jacques de Cledat curé a fait faire le retable et lambris et dorures en l’an 1749... »

CUREMONTE

Possédant trois châteaux sur son territoire, Curemonte compte aussi trois paroisses.

    Saint-Barthélémy

L’église paroissiale, la seule affectée au culte, est une ancienne dépendance de l’ordre de Malte qui appartenait, le fait est rare, à une commanderie féminine, rattachée au prieuré des Fieux, près de Rocamadour. Elle conserve, de sa construction romane, le portail sud orné de deux chapiteaux figurant des personnages entre des dragons ailés, semblables à ceux de Beaulieu. De cette époque datent peut-être les ouvertures en plein cintre dégagées sur le mur oriental du chevet. Le chœur et la travée droite qui le précède sont couverts d’ogives retombant sur des colonnes surmontées de chapiteaux à crochets. Les clés de voûte des deux chapelles ajoutées postérieurement possédaient des armoiries, bûchées, probablement celles de la maison de Plas dont le château communique par ses terrasses avec l’église.

Trois retables baroques la décorent : celui du maître-autel traditionnellement dominé par le Calvaire, le retable de saint Jean-Baptiste sur le bas-côté nord, et celui consacré à la Vierge, au sud.

Des XVIIe et XVIIIe siècles subsistent aussi deux statues en bois polychrome, saint Jean-Baptiste et un évêque, peut-être saint Barthélémy.

Les vitraux, de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, ont été complétés par trois vitraux non figuratifs, dus au maître-verrier Jean Mauret.

Lors des travaux de restauration, on a dégagé de la maçonnerie, au fond de la nef, une Sainte Anne trinitaire en calcaire polychrome, qui y avait été « emmurée », sort réservé aux statues mutilées lors des guerres de Religion.

C’est également lors de ces troubles que fut amputé de sa partie supérieure le Calvaire qui rappelle celui de Bassignac-le-Haut. La « Tige de Croix » est désormais abritée sous la halle.

    Saint-Genest

L’église dut préexister à celle de Saint-Barthélémy, car elle fut l’une des premières données par saint Rodolphe, en 860, à son abbaye de Beaulieu. Située au hameau dit LesGranges sur un terrain en forte déclivité, elle a été heureusement restaurée, grâce à la participation de la Sauvegarde de l’Art Français. La façade occidentale, dominée par un mur pignon percé de deux ouvertures en plein cintre, évoque les clochers à arcades auvergnats. Les deux cloches sont anciennes (1543 et 1788) Le principal ornement est la porte d’entrée en arc brisé rehaussé de trois voussures. L’édifice, de plan rectangulaire, est étayé de contreforts destinés à en compenser l’équilibre précaire. L’ensemble est couvert d’une charpente remontant au XVIIe siècle, date à laquelle ont été sculptés le retable et la chaire.

Les vitraux d’Anne Le Chevalier complètent la restauration qui a mis au jour des peintures murales très intéressantes, de la fin du XVe siècle, notamment un élégant saint Michel peseur d’âmes.

    Saint-Hilaire-La-Combe

De fondation très ancienne, l’édifice roman, fut incendié, ainsi que le château voisin, lors de la guerre du « Bien public » ( 1465), menée par les seigneurs contre Louis XI, et resta mutilé. Le clocher, la voûte et une partie du mur sud se sont effondrés. Au XVIIe siècle, cette paroisse fut rattachée à Curemonte. Par la suite, le bâtiment s’est dégradé, son mobilier fut volé. La restauration menée courageusement depuis 1980, grâce aux « Amis de Curemonte » a permis de mettre en valeur ces nobles vestiges et de leur rendre vie en y organisant des expositions.