Églises de Corrèze >Communes commençant par LLACELLESaint-Jean-BaptisteL’église appartenait à l’abbaye de Solignac en Haut-Limousin. Son architecture composite, romane à l’origine, révèle plusieurs campagnes de construction. Un clocher-mur à pignon, percé de deux baies, précède une nef beaucoup plus basse, dominée par une vaste chapelle latérale et par un chœur très élevé. La sculpture comporte de beaux chapiteaux ornés de motifs stylisés et d’étranges corbeaux à face humaine. LADIGNAC-SUR-RONDELLESaint-Etienne et Saint-Jean-BaptisteDe l’église romane subsistent le portail à colonnettes et d’intéressants chapiteaux historiés. Le clocher-mur à pignon domine la nef unique. En 1680 fut exécuté par Pierre Duhamel et Antoine Cessac un retable pour le maître-autel Démonté au XIX e siècle, certains éléments en ont été remployés dans le décor néo-gothique de deux chapelles. On remarque des statues de la Vierge, de saint Roch et saint Jean-Baptiste, ainsi que deux. bustes reliquaires. LAFAGE-SUR-SOMBRESaint Jean-BaptisteCet ancien prieuré relevait de la célèbre abbaye de La Chaise-Dieu. L’édifice à nef unique, de style roman, comme l’attestent le portail et le chevet polygonal, a été restauré à diverses reprises. En 1664, fut construite la chaire. Le chœur fut décoré de peintures et d’un retable, démembré. Les statues qui en proviennent, restaurées en 1994, représentent la Vierge, saint Antoine, saint Pierre et saint Jean-Baptiste. Un reliquaire abrite des reliques de saint Roch. Le trésor conservait autrefois une châsse des XIIIe et XIVe siècles, ornée de cabochons et de médaillons en émail champlevé dont le plus grand représente le Christ en Majesté. Cette pièce fait aujourd’hui partie du trésor cantonal de Lapleau. LAGARDE-ENVALSainte-MarieCe monument du XIIIe siècle, très endommagé au cours des temps, ne possède que deux travées de voûte. A la fin du XIXe siècle, d’importantes restaurations l’ont agrandi, constituant trois nefs de style néo-roman, à partir du vaisseau central. Les bas-côtés ont également été modifiés dans le style gothique tardif de la chapelle nord Le clocher est daté de 1603. A côté de la porte, précédée d’un porche, subsiste un enfeu abritant un tombeau, rongé par le temps, dont l’écu est illisible. L’église conserve une statue de saint Roch, du XVII e siècle. LAGLEYGEOLLENativité de la Vierge« Le clocher d’aujourd’hui domine tout un vaste paysage de coteaux, de hauteurs, de bois châtaigniers, de prairies, de vignobles, de champs » (J.B.Poulbrière). La première mention de ce petit prieuré de Port-Dieu remonte à 1175. Le décor sculpté se concentre dans l’abside à cinq pans. Le chœur, avec ses deux colonnettes d’entrée, fut bâti pour une nef plus grande que celle qui fut élevée à une date postérieure. On remarque, parmi les chapiteaux, la représentation des « vieillards se tirant la barbe », thème ornemental d’origine islamique, qui aurait été transmis par l’Espagne musulmane, grâce aux routes de pèlerinage. Le clocher néo-roman, fut inauguré en 1889. Ressuscitant dans "Le Monument" les enfants de Lagleygeolle morts pour la France pendant la Grande Guerre, Claude Duneton écrit : "On a poussé au bulldozer les restes humains accumulés depuis mille ans autour de la petite église. Ils se retrouveraient sous le porche du clocher qu'ils ont vu bâtir parmi les disputes; le clocher était neuf à leur époque. Ils pousseraient la porte cintrée et verraient leur bénitier à droite, au pied de l'escalier qui monte à la tribune des hommes. Mais ni le vitrail du choeur détruit par la négligence ni la chaire de bois ôtée par incurie ne sont là...ni le plafond, au dôme peint en bleu comme un ciel". LAGRAULIÈRESaint-MarcelL’église, de fondation très ancienne, est mentionnée pour la première fois dans le cartulaire de Tulle, vers 1060. En forme de croix latine, de dimensions modestes, elle a subi de nombreux remaniements. Le chœur actuel date du XVIIe siècle et, à la fin du siècle suivant, l’absidiole ouvrant au sud sur le transept a été remplacée par une chapelle. Une tour quadrangulaire surmonte la croisée du transept, couverte d’une coupole sur pendentifs. D’apparence tout aussi massive est le porche profond, surmonté d’une tour rectangulaire de deux étages comportant des pièces d’habitation. C’est sous ce porche que se concentre l’essentiel du décor sculpté, constitué de douze chapiteaux et de trois reliefs. Au fond des arcades sont encastrées des plaques de calcaire, mais l’usure du temps a rendu celles du nord peu lisibles. On y voyait jadis la parabole de Lazare et du mauvais riche. Sur le mur sud se déroule, à gauche, le supplice de l’avare. Le relief voisin, le mieux conservé. montre un homme pieds nus, fléchissant sous le poids d’un énorme poisson. Il s’agirait d’illustrer le vice de la gourmandise, reproché comme l’avarice, au mauvais riche...Ce décor raffiné, datable du milieu du XIIe siècle, s’apparente au porche d’Ydes, dans le Cantal, et aux chapiteaux de l’abside de Sainte-Marie de Souillac. Le retable du maître-autel a été commandé à Pierre Duhamel en 1686. Sa restauration a mis en valeur la richesse de sa polychromie et révélé la peinture sur bois qui en occupe le centre, la Lapidation de saint Etienne, œuvre d’un peintre local. La statue de saint Marcel occupe la niche du couronnement, celles des ailes abritant les représentations de saint Pierre et saint Paul, dans un foisonnement d’anges et d’enroulements en forme de panache. La restauration complète de l’intérieur de l’édifice menée en 2001 a mis au jour un important décor peint des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. LAGUENNESaint-MartinLa plus ancienne mention de l’église se trouve dans une charte des environs de 930. L’édifice actuel remonte au XII e siècle, comme l’attestent ses inscriptions. Chevet et transept sont d’un roman très pur. La nef, flanquée au XIVe siècle de deux chapelles latérales, a été très remaniée au XIXe siècle. Le chœur est voûté, la nef couverte de charpente. Un clocher carré, reconstruit vers 1631, s’élève à la croisée du transept et l’abside est flanquée de deux absidioles. Sur le porche de façade s’élève, comme à Lagraulière, une ancienne habitation qui a servi de presbytère. Le décor sculpté comporte des chapiteaux en calcaire, dans l’abside et les absidioles, et d’autres en granit, au niveau du transept Ils sont essentiellement ornés d’entrelacs et de palmettes. L’église possède plusieurs statues de grand intérêt : une Vierge à l’Enfant assise, en bois, du début du XIVe siècle, une autre, de la même époque, en pierre peinte et dorée, dite « Notre-Dame de Laguenne », et un saint Michel, en pierre, du XVe siècle. Elle a été, malheureusement dépossédée de deux pièces remarquables d’orfèvrerie, la colombe eucharistique et la châsse de saint Calmine. Une peinture naïve du début du XIXe siècle, provenant du Carmel de Tulle, montre sainte Thérèse d’Avila, telle une Vierge de Miséricorde, rassemblant sous son manteau Carmes et Carmélites. LAMAZIÈRE-BASSESaint-BarthélémySoubassements, portail et clocher datent du XIIe siècle; du XVe, les chapelles latérales, lorsque l’évêque de Limoges ordonna de remettre en état cette église, ravagée comme tant d’autres par la guerre franco-anglaise. La chapelle du sud fut reconstruite au XVIIIe siècle. Un enfeu gothique est conservé à l’extérieur, sur le mur sud. En 2024 s'est achevée la restauration exemplaire de la charpente, toiture, et du gros-oeuvre de l'édifice. Selon une tradition locale, la table de communion et la chaire auraient été données par Angélique de Scorailles, duchesse de Fontanges, maîtresse de Louis XIV, qui mourut à vingt ans, le 28 juin 1681. En 1793, les paroissiens réussirent à sauver des flammes ces précieuses boiseries qui furent restaurées à plusieurs reprises. Le retable du maître-autel, d’allure moins monumentale que la chaire, provient de la chapelle du Rosaire, installé dans le chœur en 1826. Alors en bois naturel, il fut peint et doré et le tableau central, consacré à la Vierge, remplacé par. la Crucifixion (par Vanelli). Quatre médaillons représentant les Pères de l’Eglise entourent la toile centrale. Une armoire du XVIIe siècle, conservée dans la sacristie, a retrouvé tout son éclat grâce à une restauration menée en 1988. Un vitrail de Charles Borie représente la Prière à Marie, accompagnée de la devise Travail, Famille, Patrie. Parmi les noms des donateurs figurent ceux des réfugiés en zone libre. LAMAZIÈRE-HAUTEExaltation de la Sainte-CroixL’église, romane, est flanquée d’une seule chapelle. Le clocher-pignon, refait en 1784, abrite une cloche du XVII e siècle. Des peintures et statues du XIXe siècle ornent l'intérieur. LAMONGERIESaint-MartialComme son nom l’indique, Lamongerie était à l’origine un prieuré de femmes, placé sous le patronage de saint Antoine, avec une cure, sous celui de saint Martial. Les deux dépendaient de l’abbesse de la Règle, à Limoges. Sur l’ autel se trouve une belle statue de la Vierge, en pierre peinte, de la fin du XVe siècle. Elle proviendrait de l’église Sainte-Marie de Lafaye, qui fut réunie, en 1760, à la paroisse de Lamongerie. L’autre statue, un peu plus ancienne, qui orne le retable, représente saint Antoine. LANTEUILSaint -Côme et saint- DamienCette paroisse est connue depuis 1091.Au XVIIe siècle, elle était encore sous le patronage de saint Yrieix, dépossédé ici, comme à Meillars, au profit des « deux gratuits secoureurs », ces deux frères jumeaux d’origine arabe vivant au IIIe siècle en Cilicie, qui, pour gagner leurs clients à la foi chrétienne, les soignaient gratuitement... L’église romane, rustique, construite en gros blocs cristallins, se compose d’une abside à trois pans à laquelle fait suite une nef sans bas-côtés. Les voûtes d’origine ont disparu, mais les colonnes engagées à chapiteaux sans décor sont encore en place. Un clocher à toit pyramidal abrite l’entrée que défendait une bretèche. L’église a été agrandie, au XVe siècle, de chapelles latérales, toutes au midi. La plus ornée appartint au château. Sur l’autel de la deuxième chapelle se trouve une Vierge de Pitié en pierre peinte de la fin du moyen âge, malheureusement mutilée. Une inscription rappelle qu’elle a été offerte par le prêtre S. du Breuil. Une curieuse ouverture en forme de croix de Malte éclaire la chapelle des fonts qui abrite une belle cuve baptismale romane en grès, sculptée de lys et d’acanthe. L’église possède aussi un Christ en bronze et une croix processionnelle en cuivre doré du XIIIe siècle. LAPLEAUSaint-EtiennneL’ancienne église de Lapleau, dont le chœur datait du XVe siècle, a été remplacée par un édifice néo-roman, consacré en 1890. Son principal intérêt est son trésor qui rassemble des œuvres conservées dans des églises qui n’avaient plus de desservants et dont la sécurité était donc menacée. Son réaménagement a été réalisé en 1997. La « châsse des Rois mages » provenant de l’église de Laval-sur-Luzège, date du second quart du XIIIe siècle. De la même époque, deux autres châsses se trouvaient à Saint-Hilaire-Froissac et Saint-Merd de Lapleau. Un peu plus tardive, la petite châsse de saint Pantaléon (jadis à Saint-Pantaléon de Lapleau), retient l’attention par son exécution soignée et ses couleurs harmonieuses. La châsse provenant de Lafage-sur-Sombre date du premier quart du XIVe siècle. Un reliquaire-monstrance en laiton de la deuxième moitié du XVe siècle provient de Laval-sur-Luzège. Une souscription lancée en 1946 par l'abbé François Laporte a permis de commander à Charles Borie deux vitraux célébrant les morts des deux dernières guerres et Notre-Dame de Pennacorn. LARCHESaint-CapraisL’église ayant été ruinée par les guerres, l’évêque de Limoges donna, en 1474, l’ordre de la reconstruire. Le portail, avec son beau bénitier extérieur et les deux chapelles latérales datent de cette époque. Le couronnement du clocher est postérieur, comme l’atteste l’inscription de la cloche, datée de 1535. Le donateur en fut probablement Germain de Beaupoil, protonotaire apostolique qui rebâtit l’habitation servant de presbytère. Une Vierge de Pitié en pierre peinte de la fin du XVe siècle et un vitrail de Jacques Villatte (2005) sont particulièrement remarquables. LAROCHE-PRÈS-FEYTSaint Pierre-aux-LiensL’ancienne église paroissiale, à l’origine chapelle castrale, est restée isolée jusqu’au XVIIIe siècle, dans un lieu encaissé, au confluent de la Ramade et de la Miourette. En 1741, l’évêque de Limoges autorisa sa translation au village de Fressanges où se trouvait déjà le presbytère. Elle fut déplacée, malgré certaines oppositions, et reconstruite à l’emplacement actuel sur un schéma modeste : nef unique couverte d’une fausse voûtr plâtrée, croisée d’ogives au sanctuaire, chevet plat et clocher-mur occidental, qui présente la particularité d’avoir trois baies au même niveau. Son achèvement date de 1789. La chaire fut taillée dans un seul bloc de chêne géant par un artisan local, peut-être Gabriel Rebeyre. LASCAUXSaint-PierreCe prieuré dépendait de l’abbaye Saint-Augustin de Limoges. L’église, romane à l’origine, a été remaniée, peut-être au XIVe siècle, la cloche unique du pignon occidental portant la date de 1394. « Tout près du bénitier, qui est une vieille cuve baptismale, écrit J.B. Poulbrière, deux chapiteaux historiés, gisant à terre, représentent d’une façon grossière mais expressive et même saisissante, l’un le Don des clefs à saint Pierre, patron de l’église, l’autre la Descente de croix ». Cette situation perdura jusqu’en 1968, date à laquelle ces deux remarquables sculptures furent présentés face à face, de chaque côté du chœur, à une hauteur qui semble correspondre à leur emplacement primitif. Quel était-il ? Il est impossible de le préciser. Le thème du premier chapiteau indique qu’ils proviennent bien de cet édifice. La parenté entre la Descente de croix et celle de l’église de Lubersac, archiprêtré dont dépendait Lascaux, permet d’attribuer des deux chapiteaux au « maître de Lubersac », actif pendant le deuxième quart du XIIe siècle. LATRONCHESaint-PierreDe l’église romane subsistent le chœur et l’abside décorée de corbeaux grimaçants. L’an 1527, l’évêque, en tournée pastorale ordonna de rebâtir l’église, ce dont il résulta des remaniements partiels. Un clocher-pinacle à deux baies surmonte un portail à voussures. L’abside conserve des vestiges de peintures décoratives, probablement contemporaines du retable datant des années 1760. LAVAL-SUR-LUZÈGESaint-MartinLa partie la plus caractéristique de l’église est son portail du XIIIe siècle, au-dessus duquel s’élève un clocher à deux baies et à faîte aigu, où pend une cloche datée de 1684. Le tabernacle du maître-autel, daté de 1783, en bois peint et doré, constitue un décor baroque remarquable. La châsse dite « de l’adoration des Mages », ainsi que le reliquaire-monstrance, jadis conservés dans la sacristie, font aujourd’hui partie du trésor communal de Lapleau. LESTARDSSaint-MartialAu début du XIVe siècle, l’église, placée sous le patronage de saint Antoine, dépendait de la commanderie de Saint-Antoine-de-Viennois. L’édifice présente un plan en croix latine. La façade, flanquée de contreforts, est surmontée d’un clocher-pignon à deux baies, disposition fréquente en Corrèze. Elle est la seule église du Limousin à être couverte un toit de chaume. Le chevet plat, avec contreforts d’angles, est percé d’une baie en plein cintre. Les supports, de type roman,et les voûtes en berceau brisé révèlent une construction de la période de transition, fin XIIe-début XIIIe siècle. A la croisée du transept, comme dans les deux chapelles qui flanquent la nef, les croisées d’ogives indiquent une réfection de la fin du XVe siècle. L’intérieur a été entièrement restauré entre 1993 et 1996. Les vitraux ont été réalisés par les ateliers Duchemin à Paris, d’après des cartons de Dominique Rousvoal-Duchemin. Les pierres tombales, derrière le chevet, proviennent de l’ancien cimetière, désaffecté en 1928. La chapelle Notre-Dame de la Bussière abrita primitivement une statue de la Vierge-Mère qui, d’après la tradition, aurait été trouvée près d’une source sacrée. A la fin du moyen âge, la fête de la Nativité de la Vierge fut remplacée par celle de N.D. des Sept-Douleurs, plus conforme à la dévotion de ces temps où triomphaient la mort et les épidémies. De cette époque date la statue, si naïve et touchante de la Vierge de Pitié. La coexistence de ces deux images a donné lieu à un prodige rapporté par l’abbé Poulbrière. Le 8 septembre 1604, un aubergiste huguenot de Treignac était allé vendre du vin et des provisions à « plus de deux mille personnes assemblées. S’apercevant qu’un bon paysan faisait sa prière devant deux images qui sont à la chapelle, il lui demanda en raillant laquelle des deux il estimait lui être plus favorable, la vieille ou la jeune ? Le paysan lui répondit qu’il ferait bien mieux d’adorer lui-même Notre-Dame, que de s’en moquer de la sorte. Que je l’adore ! dit le huguenot, j’aimerais mieux que Dieu ou le diable eussent mis le feu à ma maison ! A peine avait-il lâché ces mots, qu’en un temps fort clair et serein, soudain s’éleva un grand tourbillon d’éclairs et de tonnerre...Au même instant, un brandon de feu, entrant par la porte de la maison du blasphémateur, la brûla entièrement, en présence de plus de cinq cents personnes... » LIGINIACSaint-BarthélémyAncien prieuré dépendant du monastère de Port-Dieu, l’église conserve une abside de pur style roman. Ses sept arcades sont percées de trois fenêtres décorées de vitraux. L’entrée du chœur est ornée de chapiteaux représentant, au sud, la Vierge à l’Enfant protégée par saint Michel qui transperce le bragon ; au nord un réprouvé, qui vient de mourir, est torturé par des monstres infernaux. La nef a été remaniée vers 1775, lorsque furent ouvertes les chapelles latérales. Une tour carrée massive, du XIIIe siècle, surmonte la façade pourvue d'un portail à colonnettes. Les pentures, ou ferrures, de la porte d’entrée (XIVe et XVe siècles) sont rares et remarquables. A l’extrémité des rinceaux sont sculptées des têtes de serpents, d’hommes ou d’animaux. Le heurtoir est formé d’un ours accroupi dont la tête est traversée par l’anneau. L’église possède plusieurs statues en bois peint. Outre le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean (XVIIe siècle), placés dans le choeur après leur restauration, citons deux autres crucifix (XVIIes.) et une Vierge à l’Enfant (XVIIIes.) de petites dimensions, saint Barthélémy, saint Pierre, saint Paul et une Madone, du XIXe siècle. La chapelle de Notre-Dame de Pitié, restaurée en 1663 par le curé Antoine Sanguinière, était autrefois dans le cimetière, converti en place publique. Elle abrite une Pietà en pierre peinte de la fin du XVe siècle. LIGNEYRACSaint Cyr et Sainte JulitteLa paroisse est mentionnée dans la première moitié du XIIe siècle. L’église romane se singularise par son imposant clocher carré, pourvu de baies géminées, et ses chapiteaux frustes mais expressifs. Les vantaux dela porte ont conservé des pentures remarquables. La voûte en berceau de la nef a été refaite au XIXe siècle. Les quatre chapelles latérales sont de style flamboyant. Une grande toile du XIXe siècle montre le Christ enseignant aux enfants. L’oratoire qui se trouve sur la place (ancien cimetière) date de la fin du moyen âge. Les quatre évangélistes ont été peints au XVIIe siècle, sur le lambris qui le recouvre à l’intérieur. LIOURDRESSaint-EtienneCette « paroisse de frontière », la plus méridionale du Bas-Limousin, était placée sous la dépendance de l’abbaye de Beaulieu. Des vestiges romains attestent l’ancienneté du site. L’église romane a reçu, au XIXe siècle, un clocher qui la dépare. Il abrite deux cloches datées de 1520 et 1781. Elle possède un retable du XVIIe siècle de belle facture, un plat des âmes en étain, un bras et un buste reliquaires en bois, de la même époque. LISSAC-SUR-COUZESaint-PierreCette paroisse est connue depuis la première moitié du Xe siècle. Le petit clocher-pignon porte la date de 1830, mais la porte est romane, ainsi que la nef et le chœur, flanqué de deux chapelles du XIVe siècle. La plus grande, au midi, communiquait avec le château. Les armes des Saint-Chamant, seigneurs de Lissac, figurent sur la voûte du chœur, refaite à la fin du XVe siècle, comme celles de la nef et des chapelles qui la flanquent. La restauration a mis en valeur la riche polychromie qui rehausse voûtes et arcatures et elle a dégagé des restes de fresques représentant les symboles des Evangélistes. Sur l’autel de la première chapelle sud se trouve une Vierge de Pitié datant des années 1500. Des vitraux du XIXe siècle glorifient saint Pierre et sainte Germaine. LE LONZACSaint-MartinL’église correspond, par ses importantes dimensions, à « cette vaste et populeuse paroisse...d’aspect avenant, découvert, et dotée de foires commerçantes... » (J.B.Poulbrière). Maintes fois restauré, l’édifice remonte, pour ses parties les plus anciennes, aux XIIIe et XIVe siècles. De cette époque datent les clefs de voûte sculptées et une cuve baptismale. L’église possède un intéressant mobilier en bois peint des XVIIe et XVIIIe siècles, probablement exécuté par un atelier local. Le Calvaire, qui occupe le centre du retable, est d’une facture plus fruste que les statues latérales figurant saint Martin et saint Antoine, flanqué d’un porcelet noir...Les têtes d’angelots abondent dans ce décor rehaussé d’une vive polychromie. Signalons aussi un petit Christ en bois, dont la croix se détache sur un disque d’or en éventail, d’un bel effet décoratif. Un vitrail du début du XXe siècle représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, est l’œuvre de C.Borie, verrier au Puy. La chapelle du Chatenet est ornée de vitraux contemporains de Nicolas Carrega et Muriel Pulitzer. LOSTANGESSaint-PierreL’église romane dont le portail avait vu ses sculptures détruites en 1793, a été rebâtie en 1876. On y a replacé le retable baroque à deux étages, d’un bel effet décoratif, attribué à l’atelier des Tournié, de Gourdon. A Blavignac se trouve une petite chapelle consacrée à saint Roch. LOUIGNACSaint-JulienSaint Yrieix avait construit à cet emplacement une église consacrée à saint Julien-de-Brioude dont il avait miraculeusement obtenu les reliques. Récemment restauré, l’édifice a subi, au cours des siècles, de nombreuses transformations. Le clocher à trois baies surmonté d’un auvent, décrit par J.B.Poulbrière, a fait place à une tour qui a défiguré l’abside. Les murs latéraux du chœur ont été conservés, ainsi que l’arc d’entrée. La nef a été remaniée. Le décor sculpté, appartenant à deux époques différentes, constitue le principal intérêt de l’édifice. Deux chapiteaux de pilastres en grès, seuls vestiges d’une construction antérieure, datant du XIe siècle ,ont été remployés pour soutenir le linteau de la porte nord. Trois chapiteaux sont restés à leur emplacement d’origine. Ils représentent des acrobates, un personnage agenouillé entre des lions, et deux saints dans des mandorle, Pierre et un évêque. Ils sont sculptés dans le calcaire, comme les deux chapiteaux provenant des parties disparues de l’église. L’un est placé dans une niche, sur le mur nord, l’autre sert de support à une croix, sur le mur de clôture de la mairie. Ils sont ornés d’un décor végétal et de lions affrontés. Tous datent du milieu du XIIe siècle. LUBERSACSaint-EtienneL’église, placée sous le vocable de Saint-Etienne depuis 1171, fut pillée par les Anglais à la fin du XIIe siècle, comme celles des alentours. Sa reconstruction se poursuit jusqu’au début du XIVe siècle, époque à laquelle on prolonge la nef de deux travées vers l’ouest et on surélève le clocher. En 1519, la foudre endommage le chevet, la voûte du chœur s’effondre. La croisée du transept est alors couverte de voûtes à nervure gothiques. Délabré, plus ou moins bien restauré, l’édifice fut enfin réhabilité par des travaux menés de 1997 à 2002, qui l’ont mis en valeur et révélé des trésors artistiques méconnus. L’abondant décor sculpté, l’un des plus importants du Bas-Limousin. comporte dix-huit chapiteaux intérieurs, de style roman répartis dans de chœur et les chapelles nord et sud de l’église, complétés par quatre chapiteaux qui sont des réfections en plâtre du XIXe siècle. A l’extérieur, quatre chapiteaux ornent le chevet. Le portail sud est décoré de lobes dont les redents sont ornés de figurines pleines de fantaisie. A l’exception d’un chapiteau provenant de l’édifice primitif, sommairement sculpté, cet ensemble constitue un groupe homogène en calcaire, autrefois revêtu de riches couleurs, dont la restauration a révélé des vestiges. Ce sont les chapiteaux historiés qui retiennent particulièrement l’attention. Deux représentent des personnages dans des mandorles, Pierre et Paul sur l’un, deux saints martyrs sur l’autre. Le cycle de l’Enfance du Christ est développé sur sept corbeilles, de l’Annonciation à la scène, très rare, de Jésus parmi les docteurs. L’arc triomphal, à l’entrée du chœur présente deux scènes de la Passion, d’une exécution particulièrement soignée, Crucifixion et Descente de croix. Trois autres chapiteaux figurent Jésus chassant les marchands du Temple et deux scènes relatives au Jugement Dernier. A l’extérieur de l’abside centrale, trois chapiteaux relatent la lapidation de saint Etienne et l’invention de ses reliques. Dans cet ensemble, on peut distinguer le style original d’ un artiste de talent, influencé par l’art languedocien, désigné par Evelyne Proust comme « le sculpteur de Lubersac ». Dans l’absidiole nord sont déposés deux chapiteaux en mauvais état provenant de l’église Saint-Hilaire, détruite par la foudre en 1776. La dernière restauration a révélé des restes de peintures murales de différentes époques. Le plus remarquable date du XIIIe siècle et représente saint Léonard délivrant un captif. Rappelons qu’avant la Révolution Lubersac faisait partie de la province du Haut-Limousin. Après la démolition de l’ancienne sacristie, accolée à l’abside, les vitraux peints du chœur, dus à l’atelier Cornuel à Paris, datés de 1856, ont été restaurés. Il en fut de même de la grande toile intitulée « La religion chrétienne venant au secours des affligés », œuvre d’Emile Signol,, peintre parisien réputé, représentant de l’art académique, qui la signa en 1836. Le ministère de l’Intérieur en fit don à l’église de Lubersac. Dans le bras Nord du transept est conservé le retable dit « des Evangélistes », exécuté par l’ébéniste Saulnier en 1838. Notre-Dame-des-RubeauxCette chapelle, autrefois rurale, dite aussi « Notre-Dame-de-la Joie, fut reconstruite en 1679, à la suite du vœu fait devant la statue de la Vierge par une mère dont l’enfant allait mourir Dès lors, « jeunes époux, jeunes mères, aimèrent à s’y rendre, pour y faire bénir leurs unions ou leurs enfants ». Pendant la Révolution, la fille d’un greffier sauva l’image miraculeuse en la cachant dans un noyer. Vendu comme bien de la Nation, le petit édifice fut racheté, agrandi et décoré de vitraux commémorant les grandes apparitions mariales du XIXe siècle. L’autel est orné de nombreux ex-voto. Des peintures naïves retracent l’histoire de la chapelle, montrant notamment la procession solennelle de la Confrérie de Marie, instituée en 1875. Églises de CorrèzeTABLE DES MATIERES
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