Églises de Corrèze >Communes commençant par GGIMEL-LES-CASCADESSaint-PardouxLe premier édifice semble n’avoir été qu’une chapelle castrale dépendant du château de la Roche-Basse. Devenue vétuste, elle fut reconstruite, vers 1486, plus au sud, à l’emplacement de l’église actuelle. De cette époque subsistent le clocher-mur rectangulaire et une petite chapelle latérale voûtée sur croisée d’ogives, ornée de clefs portant des écussons aux armes des familles de Gimel et de Lastic. L’intérêt principal de Gimel réside dans son mobilier et son trésor, en grande partie hérités, au XVIII e siècle, de l’église voisine se Saint-Etienne de Braguse, dont les ruines ont été restaurées. On y a déposé récemment des œuvres provenant de la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire. Deux remarquables fresques du XVIe siècle, récemment mises au jour, montrent l’Annonciation adorée par le prêtre donateur que présente saint Pardoux et, dans une mandorle, le Trône de grâce. Ce saint figure avec saint Dumine sur les peintures qui ornent le retable datant de la fin du XVII e siècle. L’autel et son tabernacle furent commandés, en 1759, au sculpteur A.Andrieu, de Brive. Les boiseries du chœur, le siège du célébrant et la chaire à prêcher illustrent les deux versants de l’art du XVIIe siècle, classique et baroque. L’église abrite aussi plusieurs sculptures d’art populaire, des XV e et XVI e siècles, récemment restaurées, Pietà, Vierge d’Annonciation et Christ en croix. Deux statues en bois de la seconde moitié du XIX e siècle, représentent saint Dumine offrant la maquette de sa chapelle et saint Pardoux baptisant un petit enfant, dans son berceau qui « s’ébranlait de soi-même, sans que personne y mît la main ». On retrouve des scènes de la vie de ces saints sur les vitraux réalisés, en 1944-1945, par R.Schneider, verrier à Paris. Une belle huile sur toile intitulée « Les fidèles au pardon » fut présentée par son auteur Cesare Saccagi, au Salon de 1903. Donnée à la chapelle N.D. du Rosaire il y a une cinquantaine d’années par Jean Geouffre de La Pradelle, on l’a interprétée, à tort, comme la procession tulloise de la Lunade. Le trésor a été réaménagé après le vol commis en juillet 1991. La pièce maîtresse en est la châsse-reliquaire de saint Etienne, heureusement retrouvée à Bologne en 1992... Sortie de l’atelier « de la Cité » de Limoges, dans les années 1170-1175, elle glorifie saint Etienne, premier diacre de la chrétienté, persécuté par Saül, le futur saint Paul. On y remarque, pour la première fois, les petites têtes en relief des personnages, qui deviendront caractéristiques des ateliers limousins. Le buste-reliquaire de saint Dumine est une autre pièce remarquable de l’orfèvrerie limousine, en argent repoussé, du XVe siècle. Son socle est décoré de quatre écussons émaillés aux armes des Gimel. D’autres pièces d’orfèvrerie de différentes époques sont ici rassemblées. Le curieux « plat des âmes du Purgatoire » en bois, du dix-septième siècle, a perdu, lors du vol, la tête de mort sculptée en relief qui en ornait le centre. La chapelle Notre-Dame-du-Rosaire, attestée à partir de 1728, servit ultérieurement de siège à une confrérie de Pénitents blancs. GOULLESSaint-MartinL’église se présente comme un grand vaisseau flanqué de huit chapelles, terminé à l’est par une abside plus basse que la nef, et à l’ouest par une tour. Ces deux extrémités sont les parties les plus ancienne de l’édifice, refait au XVII e siècle, comme l’atteste un contrat passé en 1627 avec Jehan et Guillaume Venzac, « architectes à Chaudesaigue, en Auvergne ». Un retable du XVII e siècle orné de bas-reliefs, curieux par leur naïveté, orne la chapelle de la Vierge. La chapelle du Teulet, dont l’origine est inconnue, fut agrandie et restaurée en 1857. Consacrée à saint Pierre, elle constituait une halte très fréquentée par les Auvergnats qui partaient chercher fortune dans la capitale. Elle possède un maître-autel richement décoré, pourvu d’un tabernacle néo-classique. GOURDON-MURATSaint-Pierre-aux-LiensL’église, construite sur une pente orientée d’ouest en est, est en forme de croix latine. Elle comporte une nef, un cœur à chevet droit et deux chapelles. Une sacristie a été ajoutée dans l’angle du chœur et de la chapelle nord. L’ensemble a été reconstruit aux XVIe et XVIIe siècles. Les murs sont en pierres bien appareillées, le tout couvert en ardoise. Le clocher à trois arcades qui s’élève à l’ouest, est épaulé par de puissants contreforts. L’entrée se fait au sud, du côté de l’ancien cimetière, par un élégant portail surmonté du blason des Boisse de la Farge, seigneurs de Murat à partir du XVIe siècle. La chapelle sud, consacrée au patron de la paroisse, constitue l’élément le plus ancien de la construction. Sa porte, percée d’un arc en accolade, est probablement une ancienne chapelle seigneuriale. L’intérieur est couvert d’un lambris en berceau, la chapelle sud est voûtée. L’église conserve un tabernacle dont le dais est soutenu par des statuettes-cariatides et une croix processionnelle. L’édifice a été restauré grâce à la Sauvegarde de l’art français. GRANDSAIGNESaint-EutropeUn clocher-pignon à deux baies domine une petite église romane à son chevet, mais restaurée et agrandie de deux chapelles au début du XVI e siècle. Le retable du XVIII e siècle est orné de gracieuses statuettes d’anges se détachant sur le décor polychrome du chœur. De la même époque, la Vierge, sainte Anne et saint Joseph proviennent d’un retable démembré. Une statuette de saint Roch. incarne avec force le culte rendu à ce saint anti-pesteux (exposé au château de Sédières en 1976). Des sculptures d’art populaire représentent le Christ en croix et saint Eutrope. Les restes, très mutilés d’une statue en pierre de sainte Marguerite datent de la fin du XVe siècle. Une sculpture en bois de sainte Marie-Madeleine provient de la chapelle de Clédat. Dans un coffre-vitrine est présentée la châsse dite « de saint Eutrope » en cuivre doré et émaillé, datant du milieu du XIII e siècle. GROS-CHASTANGSaint-EtienneL’église, qui conserve un chœur roman, s’ouvre à l’ouest par un portail à colonnettes du XVe siècle. Sous l’archivolte d’encadrement se déploie tout un bestiaire. Le mur, percé d’un oculus est surmonté d’un clocher percé de deux larges baies. La nef est flanquée de quatre chapelles, dont une ornée de nervures portant l’écusson des Doumail. Le maître-autel est surmonté d’un retable néo-classique. Le Christ en croix, dont les pieds reposent sur une urne, est entouré des statues de saint Etienne et de sainte Anne. Cette sainte, également représentée par un groupe du XIXe siècle figurant l’Education de la Vierge, est honorée d’un ex-voto « Hommage à Ste Anne. Marie-Anne Chirac institutrice, 1870 ». Dans son ouvrage, l’abbé Poulbrière cite au hameau de L’Habitarelle « une école où Mlle Chirac, charitable institutrice plusieurs fois médaillée, fait parler les sourdes-muettes ». Dans la sacristie est conservée une monstrance eucharistique du XV e siècle. GUMONDSaint-PierreL’église fut donnée, vers 930, à l’abbaye de Tulle par le vicomte Adémar. L’abside, restaurée dans sa pureté primitive, s’ouvre par un arc roman. A l’extérieur, le chevet se termine par un mur droit et par un clocher-mur à l’ouest, surmontant un portail gothique décoré d’archivoltes. Des chapelles, plus tardives, où subsistent des restes de. peintures murales, forment le transept. Dans la chapelle sud, un retable baroque polychrome surmonte l’autel.consacré à la Vierge. Au bas de la nef, se trouve une dalle funéraire, datée de 1687, portant le nom de Pierre Védrine. L’église a été restaurée à la fin du XVIIIe siècle. Églises de CorrèzeTABLE DES MATIERES
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