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YSSANDON

Saint-Hippolyte

Situé sur l’emplacement d’un castrum romain occupant une position dominante, un sanctuaire est mentionné dès l’époque mérovingienne. L’église actuelle a conservé l’essentiel de son architecture romane. La façade, épaulée de contreforts et surmontée d’un clocher-mur à deux étages, n’est percée d’aucune porte car l’entrée se trouve sur le flanc sud, mieux abrité. Dans l’abside en hémicycle, décorée d’arcades, s’ouvrent des fenêtres ornées de colonnettes. Les doubleaux de la nef, longue de trois travées, sont soutenus par des colonnes engagées. Par son testament de 1264, l’évêque de Limoges avait fait don de vingt livres, somme alors considérable, pour embellir l’édifice. Mais après les dommages causés par les guerres, notamment en 1588, les voûtes s’effondrèrent et furent refaites au commencement du XVIIIe siècle, ainsi que le presbytère.

Le culte de saint Hippolyte, célébré le 22 août, est associé à celui de saint Jean-Baptiste, au jour de sa décollation (29 août), sans doute en raison de la proximité de leurs fêtes. Les martyres des deux saints sont évoqués par deux toiles naïves qui encadrent l’Assomption de la Vierge du même artiste, peut-être Antoine Place, peintre actif à Meymac dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.

La restauration de l’édifice a révélé un décor polychrome où dominent le rose et le vert, semblable à celui de la nef de Concèze.