Églises de Corrèze >Communes commençant par M

MADRANGES


    Saint-Barthélémy

L’église est mentionnée dès le début du XIIe siècle. Romane à l’origine, elle a été couverte de voûtes sur croisée d’ogives. Le chœur s’achève par un chevet plat ; la façade est moderne. Elle abrite une naïve statue en bois peint représentant son saint patron, dont les attributs du martyre ont disparu.

Un Christ en croix de même facture, au torse démesurément allongé, est également présenté, ainsi qu’une belle croix d’orfèvrerie. Les vitraux (XIXe s.) consacrés à saint Michel et à saint Pierre, sont d’un bel effet décoratif.

MALEMORT


    Saint-Xantin

« Cette église, recommandable par son architecture romane, l’est aussi par son site plein de suavité Des eaux tranquilles en reflètent les murs, de grands arbres en ombragent le toit : on y prie avec bonheur, parce qu’on y prie dans le calme de l’âme », écrivait l’abbé Poulbrière.

Cet ancien prieuré de Saint-Martin de Brive, dédié au compagnon de saint Denis, ne fut pas toujours un lieu calme...Lieu de passage à proximité de la forteresse des Malemort, il vit s’affronter féodaux et mercenaires. Après la défaite des routiers au siège de Brive (1183), Hélie de Malemort fut élu prieur de Saint-Martin, avant d’être nommé archevêque de Bordeaux, dignité qui fut source de richesses propices à l’église...

Les archéologues actuels parlent de « premier gothique de belle venue » (C.Andrault-Schmitt) pour caractériser cette architecture robuste, reposant sur des voûtes quadripartites, à la charnière des XIIe et XIIIe siècles.

La construction, sur un plan en forme de croix latine, fut menée d’est en ouest, le chevet, l’un des plus célèbres du Bas-Limousin, est à cinq pans, ornés de baies décorées de chapiteaux en calcaire. A l’autre extrémité, la façade présente un large portail aux moulurations en arc brisé reposant sur de petits chapiteaux ornés de feuillage, formant une frise d’un bel effet décoratif.

La table d’autel et la chaire ont été exécutées en 2005 par M.Gambarini.

MANSAC


    Saint-Sigismond

L’église romane, dont subsiste un clocher à pignon, est couverte d’un plafond de bois. Au centre de lambris du XVIIIe siècle qui tapissent le fond du chœur, ont été placés les vestiges de l’ancien retable, qui présente des affinités avec celui de l’église de Corrèze. Ils sont surmontés d’une copie de l’Immaculée Conception peinte par Murillo.

Un buste-reliquaire au drapé baroque est l’œuvre de Jean Tournié et le vitrail a été exécuté par Elie Denoix (1982).

MARC-LA-TOUR


    Saint-Roch

L’église, reconstruite au XIXe s, présente une façade lisse percée d’un portail en plein cintre surmonté d’un oculus. Elle est couronnée d’un petit clocher à claire-voie et d’une toiture pyramidale.

Elle conserve une naïve Vierge à l’Enfant et une statue de saint Jean-Baptiste.

MARCILLAC-LA-CROISILLE


    Saint-Martin et Saint-Barthélémy

Au début du XIIe siècle, coexistaient deux paroisses, la « haute » à Marcillac, et la « basse » à la Croisille. Cette dernière, qui a complètement disparu, fut unie à la première, reconstruite au milieu du XIXe siècle en style néo-roman. Seul un élégant portail à voussures du XVe siècle a été conservé.

Le village de Nougein possède une chapelle consacrée à saint Jean-Baptiste., possession d’Aubazine et connue dès 1158. Ruinée vers 1775, elle fut restaurée à la fin du XIXe siècle.

MARCILLAC-LA-CROZE


    Sainte-Catherine

Les parties les plus anciennes, le chevet plat et le clocher qui le surmonte, datent de la fin du XIIe siècle. Les voûtes de la nef et le portail qui s’ouvre au nord sont de style gothique. Plus tardives encore, les chapelles latérales appartiennent à la fin du XVe siècle.

Un retable néo-classique surmonte le maître-autel qui a conservé un tabernacle subtilement décoré de palmes et de volutes. La niche de la partie supérieure, surmontée d’un petit dôme, est malheureusement vide. Sainte Catherine et saint Jean-Baptiste encadrent l’Enfant Jésus bénissant. On retrouve le Précurseur à droite de la toile représentant le Calvaire, sous la fenêtre d’axe décorée d’un vitrail du XIXe siècle, montrant le Sacré-Cœur. A gauche du tableau figure saint Pierre.

Deux statues en bois doré représentent la sainte titulaire de la paroisse et une Vierge à l’Enfant.

L’église conserve une belle cuve baptismale de l’époque romane.

MARGERIDES


    Saint-Martin

L’église romane, bien conservée, s’ouvre par un portail orné d’arcs polylobés. La nef est terminée par une abside en cul de four percée de cinq arcades reposant sur des colonnettes trapues, à tailloir proéminent.

L’arc d’entrée du chœur est supporté par deux colonnes aux chapiteaux sculptés, l’un d’entrelacs, l’autre de monstres. A l’est, s’élève le clocher quadrangulaire, percé de baies géminées.

MASSERET


    Sainte-Catherine

Romane dans son gros œuvre, l’église a été remaniée à l’époque gothique. Elle conserve un joli portail dont la profonde voussure repose sur des colonnettes surmontées de deux rangées de chapiteaux, sculptés seulement du côté nord. Le clocher-tour a remplacé l’ancien, jadis situé sur le chœur. Le chevet carré a été refait au XVIe siècle. Quatre faisceaux de colonnettes supportent une voûte à liernes et tiercerons, ornée de cinq clefs. Une Vierge foulant aux pieds le serpent est abritée dans une nice entourée de culots sculptés de visages semblables à des masques, jadis point de retombée de voûtes. Le peintre Hippolyte Ruaud, originaire de Masseret, a fait don, en 1850, de deux tableaux à l’église qui a également reçu à cette époque une décoration de vitraux. Au XIXe siècle, l’église a reçu une décoration de vitraux. Un coffre-vitrine abrite une petite châsse en émail champlevé du premier quart du XIIIe siècle, représentant la décollation et le miracle de la messe de sainte Valérie offrant sa tête à saint Martial.

MAUSSAC


    Saint-Christophe

L’église était au moyen âge un prieuré de l’abbaye de Bonnesaigne. Sa partie la plus ancienne en est le chœur roman à pans coupés, orné d’arcades sur colonnes supportant des chapiteaux sommairement sculptés. La nef, plus simple, le portail latéral à voussures et les chapelles latérales lui sont postérieurs. Le style de transition, aux arcs légèrement brisés, a été adopté pour la reconstruction du clocher au XIXe siècle, où l’on a replacé une cloche datée de 1542.

Un remarquable Christ en bois du XIIIe s. est conservé.

Une niche de la chapelle nord abrite une Vierge à l’Enfant du XVe siècle, en pierre peinte et dorée. Longtemps défigurée par une polychromie moderne, elle a retrouvé ses belles couleurs d’antan qui mettent en valeur la grâce et la douceur de ses traits.

Au XIXe siècle ont été mis en place des vitraux représentant saint Antoine de Padoue et saint Julien.

Cette décoration a été complétée, en 1979, par une composition abstraite de Daniel.Dalet, maître- verrier à Cahors.

MEILHARDS


    Saint-Yrieix

Cette paroisse faisait autrefois partie du Haut-Limousin. Son premier patron était tombé dans l’oubli, peut-être à cause de la proximité de sa fête (26 août) et de l’ancienne fête, nationale, (25 août) de saint Louis, auquel une chapelle avait été consacrée en 1652. Le saint abbé limousin a été remis à son rang d’honneur à la fin du XIXe siècle, grâce à un apport de reliques, assisté de saint Blaise et saint Eutrope comme patrons secondaires. Saint Louis et sainte Radegonde ont pris place parmi les protecteurs du lieu.

Le choeur ne paraît pas remonter au delà du XIVe siècle. Le portail et le clocher en pignon aigu qui le surmonte, la nef et la chapelle du nord, datent du siècle suivant. Le principal ornement est un retable baroque. Entre les deux colonnes torses, se trouve un grand tableau représentant « Le Christ aux liens », donné par l’Etat, portant l’inscription C.P. Carbillet, 1845.

Le chœur abrite le monument funéraire élevé à Philippe de Meillars, calviniste tardivement converti, décédé en 1653, et à son épouse, Jeanne de Salignac, décédée en 1691.

L'ensemble des vitraux est dû au maître verrier Jean Mauret.

La chapelle Sainte Radegonde, construite auprès d'une source miraculeuse, a attiré des foules de pèlerins jusqu'à la seconde guerre mondiale.

MENOIRE


    Notre-Dame et Saint-Clément

L’église est mentionnée en 1165, comme appartenant à l’abbaye de Bonnesaigne. L’architecture semble dater de cette époque. Le chevet à mur droit est flanqué de contreforts plats. La façade et la première travée de la nef ont été remaniées plus tard. Le choeur a été complètement restauré en 2014.

Au village de la Graffoulière existait au moyen âge une seconde église paroissiale, dédiée à saint Martial qui aurait fait halte près de la fontaine miraculeuse portant son nom.

MERCOEUR


    Saint-Martin

De fondation très ancienne, l’église fut donnée, en 887, à l’abbaye de Beaulieu. Construite en granit et couverte de lauzes de schiste, ses formes extérieures et sa nef sont romanes, ainsi que la cuve baptismale, également en granit, ornée d’entrelacs. Un chapiteau roman décoré de chevrons et de masques humains est déposé dans l’église.

Le chœur a été remanié à la fin de l’époque gothique, comme l’attestent les voûtes de l’abside à cinq pans et celles des chapelles latérales, à liernes et tiercerons qui tiennent lieu de transept.

Le maître-autel et son tabernacle, surmonté d’une couronne royale, sont un exemple tardif et raffiné de l’exubérance baroque.

Trois des cinq panneaux de la porte de la sacristie sont d’anciens bas-reliefs en bois sculpté du début du XVIIIe siècle.

MERLINES


    Saint-Blaise et Sainte-Madeleine

Merlines était un prieuré dépendant de l’abbaye de Port-Dieu. En mauvais état dès la fin du XVIIIe siècle, sa voûte gothique s’effondra en 1818 et la façade n’offrait qu’un clocher-pignon à trois ouvertures. La restauration, commencée en 1883, s’acheva un an plus tard. Murs, voûte, sol et sacristie furent refaits et l’on édifia un nouveau clocher-tour à flèche, de vingt mètres de haut. L’église fut pourvue de vitraux et d’un mobilier neuf. Surmontant le maître-autel, deux paires de colonnes élancées supportent un entablement droit qui encadre une baie de style flamboyant.

Dans la chapelle de la Vierge, un retable alliant harmonieusement colonnes torses et structure néo-classique, abrite une toile où figure la Madone faisant don du rosaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. L’église possède deux autres statues de la Vierge à l’Enfant.

Les dalles de verre ont été exécutées par l’atelier du vitrail de Limoges, sur les dessins de Camille Fleury (1914-1985).

MESTES


    Saint-Pierre

L’église romane, au plan régulier, a gardé ses croix de consécration. Seules, les deux chapelles latérales sont d’une époque postérieure. La cloche unique, suspendue au-dessus du portail, porte la date de 1667.

Deux peintures sur toile représentent la Mise au Tombeau du Christ et Les joies de la maternité du Christ, d’après l’Albane.

Une autre statue de saint Pierre le montre vêtu des ornements pontificaux. Certains y ont vu un portrait de Clément VI qui serait né à Mestes...

L’élégant retable du maître-autel présente, dans deux niches, les statues de saint Pierre et saint Paul. Dans la chapelle nord, dédiée au patron secondaire, saint Roch, figure une toile le représentant, accompagné de l’ange et de son chien...

Une peinture anonyme du début du XVIIe siècle (donnée au XIXe), représente le Christ mis au tombeau.

Un calice armorié en argent, du XVIIIe siècle, provient de l’abbé ussellois Diousidon.

Marie-France Belcour a renoué avec le symbolisme médiéval dans les cinq dalles de verre bénies, ainsi que l’église restaurée, le dimanche des Rameaux 1986. L’univers spirituel est évoqué à partir du monde végétal, gentiane de l’amertume, laurier desséché de l’orgueil. La fleur de la Saint-Jean et l’iris sauvage signifient la permanence de la foi. L’eau vive des « rioux » est celle de notre baptême.

MEYMAC


    Abbatiale Saint-André et Saint-Léger

C’est en 1086 que la petite église Notre-Dame, appartenant au vicomte Archambaud de Comborn, fut érigée en prieuré dépendant de l’abbaye d’Uzerche. Mais un siècle plus tard, Meymac avait conquis son autonomie, profitant des largesses des Comborn et des Ventadour, qui en avaient fait leur mausolée. C’est au XIIe siècle, également, qu’est institué le pèlerinage autour des reliques de Saint Léger, resté vivace jusqu’à la Révolution qui détruisit la châsse et ses reliques, après avoir chassé les moines et profané l’église, qui devint paroissiale.

Elle avait, au cours des âges, connu bien d’autres avatars. Lors de la guerre de Cent Ans, l’abbaye fut prise, pillée, saccagée et incendiée, n’étant plus que « ruine et désolation ». En 1434, l’évêque de Limoges constate que l ‘abbaye est en si mauvais état qu »il autorise les religieux à s’en absenter pendant trente ans afin d’effectuer des réparations...C’est à partir de 1669, avec l’arrivée des mauristes, que les nouveaux bâtiments furent construits et l’église modifiée dans ses parties hautes.

Telle qu’elle se présente aujourd’hui, assainie et consolidée par un demi-siècle de travaux, l’ancienne abbatiale suscite l’admiration du visiteur et la perplexité de l’archéologue. Le plan irrégulier du transept et des absidioles qui flanquent l’abside principale, laisse supposer des changements et des reprises dans le chantier qui dut s’étaler sur plus d’un siècle.

Au commencement était le porche, abritant un narthex et surmonté d’une tour dont le clocher, détruit par la foudre, a été reconstruit au XVIIIe siècle. Ce massif occidental est daté du deuxième quart du XIIe siècle. Le chœur dut être construit dans les années qui suivirent, puis, après une interruption due peut-être au conflit qui opposait Meymac à Uzerche, le transept, raccordant tant bien que mal le chevet à la nef primitive qui devait être couverte en charpente. Elle fut, au début du XIIIe siècle, dotée de voûtes d’ogives, ainsi que le transept.

Le décor sculpté se compose de chapiteaux dont les plus remarquables, en granit rose, ornent le rez-de-chaussée du porche. Une scène animée figurant le châtiment de la luxure, met en garde les fidèles. A l’entrée de la nef, un chapiteau déposé, très usé servant de bénitier, semble provenir d’ Auvergne. S’apparentant aussi à la sculpture auvergnate, la Vierge noire en bois peint du XIIe siècle, coiffée d’un turban, a été surnommée « l’Egyptienne » Elle était vénérée comme source de fécondité. Une émouvante Vierge de Pitié, au visage jeune et méditatif, illustre à la lettre les écrits mystiques de saint Bernardin de Sienne : « Elle croit que les jours de Bethléem sont revenus ; elle se figure que son fils est endormi, elle le berce sur sa poitrine, et le suaire où elle l’enveloppe, elle s’imagine que ce sont ses langes ». La tête du Christ a été récemment volée. Une statue de saint Roch du XVIIIe siècle, le lutrin monumental et le buste-reliquaire de saint Léger (XIXe s.), constituent l’essentiel du mobilier.

L’église du prieuré cistercien du Jassoneix est l’œuvre de P.Variéras, architecte à Ussel. En parfaite harmonie avec l’environnement naturel et architectural, elle a été consacrée le 12 juillet 2003, sous le vocable de Notre-Dame-de-Guadalupe. La voûte de la chapelle de l’ancien château est décorée d’intéressantes peintures sur bois de la fin du XVIe siècle.

MEYRIGNAC-L’EGLISE


    Saint-Pierre et Saint-Paul

Dépendance de la commanderie maltaise de Carlat, en Auvergne, l’église fut rebâtie en 1489. Cinq ans avant la Révolution, son clocher menaçait ruine et, en 1793 l’église entière dut être démolie. « Un nouvel et gracieux édifice » dont le portail fut reconstitué en style gothique, a été reconstruit et consacré le 23 septembre 1894.

Un tabernacle en chêne, de très bonne facture, est orné de bas-reliefs qui représentent le Christ aux outrages, et l’Annonciation, dans la partie centrale qu’ encadrent saint Roch et saint Georges.

La paroisse a pour patrons secondaires saint Blaise et sainte Anne qui est honorée par un vitrail représentant l’Education de la Vierge.

Le Chemin de Croix date du XXe siècle.

MEYSSAC


    Saint-Vincent

Au cœur d’une ville rouge, « bâtie de grès coloré et ardent... », l’église fut donnée, au Xe siècle, aux bénédictins de Tulle. Le seul vestige de l’église romane est le portail ouest, du XIIe siècle, orné de petits chapiteaux dont l’un montre le supplice de l’avare, mise en garde que l’on retrouve fréquemment. A la fin du XVe siècle, l’église fut fortifiée d’un clocher-hourd à l’ouest, d’une bretèche au sud et, au nord-ouest, d’une tour-escalier donnant accès à deux salles de guet superposées. La cloche la plus ancienne (1585), porte l’inscription « Après les ténèbres, espérons la lumière... », mais, l’année suivante, le duc de Mayenne prit la ville et des restaurations furent entreprises aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Tel qu’il se présente aujourd’hui, l’édifice se compose d’une nef de quatre travées, flanquées de chapelles et prolongée par une abside à cinq pans., éclairée par des baies en arc brisé. Les voûtes d’ogives sont ornées de belles clefs sculptées représentant sainte Catherine, saint Vincent et un évêque, peut-être saint Martial. Le clocher a retrouvé son aspect primitif en 1985.

L’église renferme une Vierge à l’Enfant et une Pietà de la fin du moyen âge, un remarquable Christ en croix ainsi qu’une statuette de procession représentant saint Roch.

Les vitraux contemporains ont été exécutés par l’atelier du vitrail de Limoges.

MILLEVACHES


    Sacré-Coeur

En 1048, Roger de Leron, grand seigneur de la contrée, fit don de l’église à l’abbaye d’Uzerche, « pour le bien de son âme et le repos de celle de ses parents ». Elle devint prévôté, puis prieuré, sous l’invocation de sainte Marie-Madeleine.

Détruite lors de l’incendie du 4 septembre 1871 qui ravagea tout le bourg, l’église a été rebâtie en style roman, sous le vocable du Sacré-Cœur. Elle possède une élégante statue de sainte Marie-Madeleine.

MONCEAUX-SUR-DORDOGNE


    Saint-Martin

De fondation très ancienne, remontant probablement au temps des gaulois, Monceau est cité, au début du Xe siècle, dans la Vie de saint Géraud d’Aurillac, mort en 910. Possession de l’abbaye de Tulle, elle est de structure romane, comme l’attestent les contreforts plats et les modillons qui ornent le flanc sud. Le chœur carré est du XIIIe siècle, le portail, la nef et les chapelles sont du XVe siècle. Le clocher n’a d’ancien que sa partie inférieure.

La restauration complète de l’édifice a restitué le chaleureux décor polychrome soulignant l’architecture. Le retable surmontant le maître-autel, également rehaussé de vives couleurs, glorifie les saints Martin et Grégoire, de chaque côté d’une toile figurant le Christ en croix. Les autels des chapelles latérales sont consacrés à la Vierge et à saint Antoine de Padoue. Deux bustes reliquaires d’évêques et un Crucifix de facture très primitive complètent le mobilier.

Un vitrail de Louis Gesta (Toulouse, 1901), représente l’apparition du Sacré Cœur.

MONESTIER-MERLINES


    Saint-Clair et Saint-Laurent

Comme le nom l’indique, la paroisse fut à l’origine un petit monastère, constitué en prieuré, dépendant de Port-Dieu. L’église, restaurée au XIXe siècle, bâtie en parallélogramme, se compose de deux travées, présentant, dans les nervures qui les recouvrent un intéressant témoignage des débuts de l’art gothique. Le long des murs latéraux court un cordon qui s’appuie sur des consoles en forme de masques humains, supportant des chapiteaux de style roman tardif.

    La Cellette

Dans les gorges du Chavanon s’était égaré, vers 1144, un religieux bénédictin du prieuré de Marsat, en Auvergne, revenant de Palestine. Il décida de s’y retirer et bâtit, au pied du rocher qui domine le nord de la vallée, une chapelle dédiée à l’Assomption de la Vierge, qui prit le nom de Celle (chambre, ermitage), dont le diminutif, La Cellette, date de 1475, après la construction d’un couvent fondé par quatre religieux fuyant leur monastère de Murat, détruit par les Anglais. L’ancienne chapelle fut agrandie et transformée en église, sous l’invocation de saint François d’Assise. Très fréquentée par les pèlerins, elle était « magnifiquement pourvue d’ornements et de vases sacrés en argent » qui disparurent au XVIe siècle.

Pendant la Révolution, le couvent fut vendu comme bien national et détruit par ses propriétaires successifs qui fondèrent un asile d’aliénés, cédé en 1842 à la congrégation de Sainte-Marie de l’Assomption. Le 27 décembre 1869, un incendie détruisit la chapelle et les bâtiments. La décoration actuelle comporte un magnifique ensemble de vitraux de Jacques Dorchies (1972).

MONESTIER-PORT-DIEU


    Saint-Côme et Saint-Damien

L’église, de proportions modestes, fut refaite à la fin du XIXe siècle. Le chœur est décoré d’un bel ensemble en bois sculpté et peint, rehaussé d’or et d’argent.

Le fronton en demi-cercle qui couronne le retable porte la date de 1692. Quatre colonnes torses, ornées de guirlandes de pampres, encadrent deux niches latérales abritant les statues des patrons de la paroisse. Le buste de Dieu le Père adoré par deux anges constitue l’étage supérieur.

Au centre se trouvait une toile peinte, disparue, qui fut remplacée par une œuvre de T.G.Hanssen Jugée inadéquate, elle fut déposée et fixée au mur de la nef, à droite de l’entrée. La toile actuelle fut commandée au peintre Albert Carré, d’Orgnac-sur-Vézère. S’inspirant de tableaux anciens, il représenta le Calvaire, situé dans un paysage qui évoque le site voisin de la Vie, disparu sous les eaux après la construction du barrage de Bort.

MONTAIGNAC-SAINT-HIPPOLYTE


    Saint-Hippolyte

Saint Laurent, prisonnier, convertit par ses miracles son gardien Hippolyte qui fut martyrisé en l’an 261. La paroisse l’honore, ainsi que saint Barthélémy, patron secondaire.

L’église fut reconstruite en 1495, après la guerre de Cent ans, et dotée d’un intéressant décor de consoles et clefs de voûte sculptées aux armes des seigneurs de Saint-Hippolyte et d’Hugues de Beynette, seigneur d’Ambrugeac qui épousa la dernière descendante de cette famille.

De cette époque date une statue d’évêque en pierre. Deux autres groupes ont conservé, ou retrouvé leur polychromie. Une Vierge de Pitié, tient sur ses genoux le Christ de petite taille. Perdue dans ses pensées, elle croit bercer son enfant endormi...Sous la protection de sainte Anne, matrone tutélaire, Marie, couronnée, présente Jésus qui joue avec la main de sa mère, geste rare et saisi sur le vif.

L’église eut besoin de nouvelles réparations à la fin du XVIIIe siècle. On refit le pinacle du clocher en 1783. Cinq ans plus tard, un marché fut passé pour la confection d’une chaire, « de bon bois sec, moitié cerisier et moitié chêne, dans le même goût, dessin et dans les mêmes dimensions qu’une chaire à prêcher nouvellement construite dans l’église de Rosiers (d’Egletons) ». De cette époque doit dater la statue en bois peint de saint Jean-Baptiste.

Les vitraux sont l'oeuvre de C.Blanche et J.P.Lesage (1958).

MONTGIBAUD


    Saint-Martial

Cette paroisse, proche de la Haute-Vienne, dépendait autrefois du prieuré d’Aureil, fondé par saint Gaucher, en 1070. L’ancienne église, tombant en ruines, fut refaite en 1880.

Quelques statues anciennes sont conservées, la plus remarquable représente une sainte moniale lisant dans un livre ouvert. Un vitrail glorifiant le Sacré Cœur et une peinture d’A.Larcher figurant sainte Marie-Madeleine lavant les pieds de Jésus sont également dignes d’intérêt. Inspirée d’une composition baroque, une toile montre la même sainte baisant la main du Christ mort.

MOUSTIER-VENTADOUR


    Saint-Pierre

Près du château de Ventadour fut construit, au début du XIIe siècle, un prieuré soumis à l’abbaye de Cluny. De l’édifice roman ne subsistent que quelques vestiges, car l’église fut rebâtie en 1494 et abrite de naïves statues de la fin du moyen âge.