Églises de Corrèze >Communes commençant par E

EGLETONS


    Saint-Antoine-Ermite

Jugée trop petite, l’ancienne église fut démolie à la fin du XIXe siècle, à l’exception de son clocher. La reconstruction fut menée entre 1880 et 1886 sous la direction de l’architecte Bardon qui choisit le style du XIIIe siècle, pour l’harmoniser avec le clocher-porche, élevé entre 1190 et 1220. A l’extérieur, celui-ci présente trois niveaux, et cinq à l’intérieur. La tour carrée, couronnée de mâchicoulis, est surmontée d’un toit d’ardoises et d’une flèche conique dont le profil semble remonter au XVIIIe siècle.

Le trésor de l’église possède un reliquaire-monstrance, œuvre composite, dont la partie la plus ancienne, une plaque en émail champlevé représente la Messe de sainte Valérie. Elle sert de soubassement à deux figurines, la Vierge à l’Enfant et un ange, qui soutiennent un cylindre horizontal moderne, surmonté d’un pignon.

Des vitraux de Claude Blanchet (1957) s’inspirent de thèmes bibliques. Ceux de Dominique De Raed, maître-verrier à St Priest de Gimel ornent la chapelle souterraine.

Une confrérie de Pénitents blancs fut instituée à Egletons en 1657. On l’installa dans l’église Notre-Dame du Marchadial, qui fut celle de l’hôpital.

L’EGLISE-AUX-BOIS


    Saint-Christophe

Le toponyme évoquant un lieu défriché tardivement, la petite église, isolée des habitations, a conservé le cimetière dont étaient jadis environnés tous les sanctuaires.

Le clocher-mur triangulaire a été reconstruit au XIX e siècle. De cette époque datent aussi le maître-autel et la chaire.

L’église renferme un groupe de la Vierge de Pitié en pierre, très mutilé, du début du XVI e siècle. Une pittoresque statue en bois peint de saint Christophe, du XVIIe siècle, fait pendant à saint Antoine. Dans une niche, deux statuettes, qui en sont les répliques, sont placées à côté de deux apôtres.

ESPAGNAC


    Saint-Gervais-Saint-Protais

Espagnac était, au moyen âge, un prieuré de l’abbaye de Tulle. L’édifice, entièrement voûté, datant du XVe siècle, est armorié aux armes de France et de Tulle. La restauration a mis au jour le décor polychrome soulignant arcs et nervures, ainsi qu’une litre funéraire.

Le clocher fut reconstruit au XIX e siècle. De cette époque datent la chaire, le retable du maître-autel, une toile représentant Jésus pardonnant à la femme adultère et les statues (Vierge à l’Enfant, saint Jean-Baptiste).

La sacristie conserve une petite châsse émaillée de la fin du XIIIe siècle, postérieurement remaniée.

Les vitraux contemporains sont dus à Emmanuel Chauche.

ESPARTIGNAC


    Saint-Martin

D’origine très ancienne, l’église fut donnée à l’abbaye de Vigeois par saint Yrieix, en 572. Refaite au XIX e siècle en style roman, qui était celui du premier édifice, elle n’a conservé qu’une partie de la façade avec un portail du commencement du XIII e siècle. Au revers du mur d’entrée, des colonnes supportent une majestueuse tribune surmontée de trois arcs en plein cintre.

Un des deux autels latéraux est consacré à saint Martial dont un reliquaire renferme un petit ossement. La tradition populaire rapporte en effet un miracle accompli par l’apôtre du Limousin, qui fit jaillir d’un tertre, à cent mètres de l’église, une source abondante et limpide, dite « fontaine de saint Martial ».

L’église possède un beau retable du XVIII e siècle, rythmé par des colonnes torses, dont les figures, aux poses gracieuses, sont encadrées de guirlandes.

ESTIVALS


    Saint-Barthélémy

Cette paroisse se trouve à la limite du Limousin, du Périgord et du Quercy, comme l’atteste la pierre « des trois évêques » qui séparait les trois diocèses correspondant à ces provinces.

L’église, connue depuis le début du IX e siècle, était alors sous le patronage de saint Paul. De style roman, elle a gardé la tour défensive construite à son chevet à la fin du XV e siècle. Le culte rendu à saint Antoine, qui remonte à la fin du XVII e siècle, a pour origine le don d’une « petite partie d’ossement du bras droit » de l’ermite fait au curé, en 1689, par le prieur de l’abbaye de Saint-Sour de Terrasson. De cette date est le retable baroque. Une touchante Vierge à l’Enfant est un peu plus tardive.

L’un des vitraux contemporains s’inspire des sculptures du porche de La Graulière.

ESTIVAUX


    Saint-Martial et saint-Loup

L’église près de laquelle Bernard Ier de Comborn assassina son neveu Ebles II, est de style roman, avec un sanctuaire à cinq pans, voûté, décoré de corbeaux et de chapiteaux grossièrement taillés. Au nord, on remarque le thème de l’enfant fermant la gueule des lions, pour les mener conne des agneaux.

Les deux chapelles datent du XVe siècle, époque à laquelle saint Martial fut détrôné par saint Loup.

Des fragments de retable, de style néo-classique représentent, en bas-relief, les symboles du sacrifice du Christ, l’agneau et le pélican.

Un beau vitrail, (fin XVe s.), représente saint Loup.

EYBURIE


    Saint-Jean-Baptiste

Après le transfert du bourg, jadis encaissé dans l’étroite vallée de la Vézère, l’édifice actuel, construit de 1844 à 1847, a remplacé l’ancienne église, consacrée à saint Saturnin. De style néo-classique,, la façade est surmontée d’un fronton triangulaire.

Elle conserve plusieurs sculptures intéressantes : une sainte couronnée, saint Jean-Baptiste, une Vierge à l’Enfant et une Pietà, de la fin du XV e siècle...

C’est dans la paroisse d’Eyburie que naquit Maurice Bourdin, moine d’Uzerche, qui devint, au début du XII e siècle, antipape, sous le nom de Grégoire VIII.

EYGURANDE


    Saint-Loup

L’église, qui a conservé son clocher roman, possède une abside à pans coupés du XIVe siècle et une nef aux travées irrégulières, plus tardive. En I725, on l’agrandit, au nord, d’un bas-côté et d’une chapelle.

Notre-Dame d’Eygurande, qui attire les fidèles de la Marche, de la Basse-Auvergne et du Bas-Limousin, a été inscrite au Concile provincial de Clermont, en 1851, parmi les quatre pèlerinages principaux du diocèse de Tulle à la Mère de Dieu. C’est le 24 septembre 1720, que fut découverte dans un pré la statue en noyer de la Vierge à l’Enfant. Une petite chapelle, bâtie sur le lieu de la découverte, conserve l’image, qui fut couronnée en 1947.

EYREIN


    Saint-Pierre

L’église, du XII e siècle à l’origine, offre, selon J.B.Poulbrière, « un certain cachet de distinction modeste, dans son porche profond orné de colonnettes, de masques et de crochets rampants, dans son clocher-pinacle à trois baies surmontées de cordons, et dans son mur de chevet que perce une fenêtre rayonnante, dominée par une croix tréflée ».

Cette architecture, qui date du XIV e siècle, est voûtée, sauf le chœur, meublé d’un imposant retable de la fin du XVII e siècle. D’après la tradition, il proviendrait d’un château et aurait été retaillé pour l’adapter aux dimensions de l’église. Il se présente comme un tabernacle monumental La partie supérieure a l’aspect d’un portique soutenu par deux colonnettes torses, délicatement sculptées. Sur la porte figure le Christ ressuscité surmonté du buste de Dieu le Père et de la colombe du Saint-Esprit. De chaque côté, des statuettes représentent saint François d’Assise et saint Antoine. Au-dessus, un grand bas-relief est consacré à La Cène que surmontent quatre bustes reliquaires. Les deux côtés du retable sont divisés dans le sens de la largeur. En bas, des statues de saints et, dans la partie supérieure, des panneaux consacrés à la Passion du Christ.

Dans la chapelle nord, un panneau de bois représente la Vierge du Rosaire apparaissant à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique.