Églises de Corrèze >Communes commençant par D

DAMPNIAT


    Saint-Martin

L’église offre à l’ouest une façade du commencement du XIIIe siècle, fortifiée par deux puissants contreforts et un mâchicoulis protecteur de la porte. Ce moyen de défense repose sur huit corbeaux, à une hauteur qui le mettait en communication avec le beffroi. Ces éléments sont postérieurs à 1474, date à laquelle fut ordonnée la reconstruction de l’église, probablement ruinée par les guerres. De la même époque datent les chapelles latérales, dont l’une conserve un vitrail figurant sainte Marguerite sur son monstre. Une restauration récente a dévoilé une fresque représentant le Christ entre les symboles des quatre Evangélistes.

La nef et le chœur, d’une belle élévation, remontent au XIV e siècle.

Au-dessus du maître-autel, consacré en 1886, se trouve une toile du XIX e siècle, représentant la Vierge, l’Enfant Jésus et saint-Jean-Baptiste. On y vénère saint Pardoux, « source de douceur et père des pauvres ». Ses reliques sont conservées dans un médaillon enchâssé dans une statuette en bois, d’une émouvante naïveté.

DARAZAC


    Saint-Etienne

La nef fut entièrement reconstruite au début du XVIe et agrandie de six chapelles. Le chœur roman fut restauré au milieu du XIXe siècle. La haute façade est surmontée d’un clocher-mur percé de deux baies.

Darazac fut la première paroisse du diocèse à célébrer solennellement la fête du Sacré-Cœur.

L’église conserve dans son trésor un ostensoir du XVe siècle et un reliquaire du XVIIe.

DARNETS


    Saint-Maurice

L’extérieur de l’église, précédée d’un porche profond, est de style roman, mais l’intérieur a été fortement remanié à la fin du moyen âge, comme l’attestent les voûtes d’ogives, sexpartites ou en étoile.

Une curiosité majeure est le décor héraldique peint sur les murs par les Cibille, dynastie d’artistes originaires de Darnets où ils sont mentionnés dès la fin du XVIe siècle. Murs, voûtes et clés de voûtes sont ornés de blasons, liés à l’histoire des Soudeilles, principaux seigneurs du lieu, et à leurs alliances familiales.

On attribue aussi à ces artistes des scènes de la vie de la Vierge, ainsi que le tabernacle avec dôme et lanternon (saint Antoine).

Une Vierge de Pitié en pierre peinte du XVIe siècle, jadis mutilée, a été restaurée, de même qu’une statue en bois de saint Jean-Baptiste, datant de la même époque. Le trésor conserve une croix-reliquaire à double traverse, ornée de cabochons et d’une intaille en argent doré et filigrané, contenant une relique de saint Martial.

A l’extérieur, un enfeu date du XIIIe siècle. Un oratoire abrite une remarquable Croix monumentale en calcaire polychrome. Le Christ en croix est entouré du soleil et de la lune. Au revers figure la Vierge à l’Enfant.

DAVIGNAC


    Saint-Saturnin et Saint- Jean-Baptiste

Accolée au château qui appartint aux Ventadour, l’ancienne église à nef unique a été remaniée après les guerres de religion et agrandie de deux chapelles latérales. Le clocher-porche qui s’élève à l’ouest a été construit au XIXe siècle.

Tout l’intérêt de l’église se concentre sur le monumental retable sculpté dans le dernier tiers du XVII e siècle, peut-être par l’atelier des Tournier de Gourdon, malheureusement amputé de sa partie supérieure en 1854.Le Christ en croix se détache sur une toile peinte où figurent la Vierge et saint Jean l’Evangéliste. Un décor exubérant s’épanouit au-dessus de bas-reliefs représentant des épisodes de l’enfance et de la Passion du Christ, les Evangélistes et les Docteurs de l’Eglise. Les niches latérales, encadrées de colonnes torses, abritent les statues des deux saints patrons de l’église.

Une statue en bois de la Vierge à l’Enfant, dans la chapelle nord, date de la fin du XVII e siècle. La sacristie conserve un reliquaire-monstrance du XIVe siècle, en forme de maison, entre deux petits bustes-reliquaires.

Près du cimetière une petite chapelle gothique dédiée à Marie, aurait abrité au XVIIe siècle, la confrérie du Rosaire. Bien restaurée en 1982, elle abrite un retable néo-classique, orné de naïves statues polychromes.

DONZENAC


    Saint-Martin

L’importance de cette ancienne ville close du moyen âge est attestée par le puissant clocher de son église, qui s’inspire de celui de la cathédrale de Tulle.

A l’époque du pape Clément VI, la cité connaît une grande prospérité, mais elle est prise et ravagée par les Anglais. L’église, ruinée lors des guerres de Religion, puis aliénée sous la Révolution, fut reconstruite de 1830 à 1833 sur un plan néo-classique. Elle possède une élégante sainte Marie-Madeleine, de la fin du XVe siècle, ainsi que des statues de la Vierge et de saint Jean-Baptiste, de la même époque.

Une toile du début du XIXe siècle, influencée par David, représente saint Martin donnant au pauvre la moitié de son manteau.

Jeanne d’Arc à Domrémy est glorifiée dans un somptueux vitrail.

La sacristie transformée en trésor conserve notamment une pyxide en cuivre doré et émaillé (1ère moitié XIII e s.), un reliquaire-monstrance de saint Eutrope et un calice d’une époque plus tardive.

La chapelle des Pénitents blancs, bâtie en 1677, abrite un retable daté de 1707 consacré à saint Jean-Baptiste, patron de la confrérie. Au centre, une toile montre le Baptême du Christ, encadré par les statues des deux saint Jean. Il a été restauré entre 1982 et 1985.