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REYGADES


    Saint-Eutrope et Saint-Caprais

Cette petite église romane fut agrandie en 1787 et réparée en 1805. Son clocher-tour abrite une cloche datée de 1653.

Bordant l’église, le cimetière possède une chapelle qui renferme une remarquable Mise au Tombeau groupant six personnages autour du Christ étendu sur le linceul dont Nicodème et Joseph d’Arimathie soulèvent les extrémités. Derrière le tombeau se tient la Vierge, douloureuse et recueillie, entourée de saint Jean l’Evangéliste et des « trois Marie », Cléophas, Salomé et Madeleine reconnaissable à son vase d’aromates.

C’est à l’Automne du moyen âge » que sont sculptés ces groupes inspirés par la mise en scène des « Mystères », joués sur le parvis des églises. En ces temps troublés où la mort est omniprésente, la Mise au Tombeau du Christ offrait aux affligés le miroir sublimé de leurs souffrances.

En 1793, des révolutionnaires venus de Tulle saccagèrent le Sépulcre devant lequel les fidèles des paroisses d’alentour venaient se recueillir le Vendredi Saint. Mal restauré au XIXe siècle, le groupe fut remis en état en 1956, puis mieux protégé et mis en valeur par une présentation nouvelle.

La statuaire de Reygades s’inspire de la savante Mise au Tombeau de Carennac. Les deux œuvres sont sculptées dans le même calcaire extrait d’une carrière proche de cette localité. C’est vers 1500 que le Sépulcre fut commandé par le baron d’Estresses, seigneur de Reygades, dont le château était situé à mi-chemin entre Reygades et Carennac.

L’église a été décorée de vitraux de Paul Cognasse.

RILHAC-TREIGNAC


    Saint-Antoine ermite

L’édifice, flanqué au nord d’une seule chapelle, possède un joli clocher-campanile à deux baies. Sa petite cloche est datée de 1741.

L’intérieur, couvert de voûtes sur croisée d’ogives au XIIIe siècle, possède un gracieux autel rocaille, dont le tabernacle en forme d’urne est décoré d’un bas-relief doré représentant le Bon Pasteur. De chaque côté, sur un mur peint, deux niches abritent les statues en bois polychrome de saint Antoine accompagné de son porcelet et de saint Jacques.

On vénère dans l’église une gracieuse Vierge à l’Enfant.

Une plaque en cuivre conserve la mémoire des vingt-deux soldats qui périrent pendant la guerre de 1914-1918.

RILHAC-XAINTRIE


    Saint-Martin

L’église, de fondation très ancienne, fut donnée en 1190, au prieuré d’Aureil, en Haut-Limousin, de l’ordre des chanoines de Saint-Augustin. Le chevet en hémicycle datait de la fin du XIe siècle ; le chœur et la chapelle du midi portaient les armes de l’ancienne famille de Rilhac.

L’édifice a été refait en style néo-roman, avec trois nefs et une abside, sans transept, et consacré le 28 juillet 1880. Quelques éléments de sculpture romane ont été conservés, ainsi que les anciennes cloches, de 1504 et 1733.

Une Vierge de Pitié en pierre, du début du XVIe siècle, a été placée dans le bas-côté nord.

Des bas-reliefs en bois polychrome représentent les trois Vertus théologales, la Foi, l’Espérance et la Charité.

La statue de sainte Marie-Madeleine constitue un excellent exemple de l’art religieux de la fin du XIXe siècle.

LA ROCHE-CANILLAC


    Saint-Maur

Ce petit prieuré dépendant de l’abbaye de Tulle conserve d’étonnants modillons sculptés. Il fut restauré, au XIVe siècle, par le cardinal Guillaume d’Aigrefeuille, qui avait été son prieur. Ses armes se voient à la clef de voûte du chœur et à la chapelle de la Vierge, consacrée aussi à saint Martial, car c’est dans cette illustre abbaye que le prélat avait choisi d’être enseveli.

Grâce à un important don anonyme, l’église a pu être remise en état, ainsi que son retable, en bois peint du XVIIe siècle, provenant du couvent des Cordeliers d’Argentat.

Fixé en avant du mur du chevet, le retable masque la fenêtre axiale. Quatre colonnes torses encadrent trois tableaux. Au centre, selon l’usage, figure le Calvaire, entouré d’un donateur et de deux saints. Le tabernacle est encadré par deux vases de fleurs peints en trompe-l’œil.

Les vitraux sont l’œuvre de Jules Eudeline (1903-1980), qui termina sa vie à La Roche-Canillac.

ROCHE-PEYROUX


    Saint-Pardoux

L’église de cette paroisse frontière, que sépare du Cantal le ravin profond de la Dordogne, est une construction modeste qui a conservé son clocher-pignon à double baie. Elle était jadis placée sous le patronage de sainte Madeleine et de saint Antoine.

Bien restaurée et éclairée de vitraux colorés, elle conserve quelques statues en bois des XVIIe et XVIIIe siècles.

ROSIERS D’EGLETONS


    Saint-Julien

Placée antérieurement sous le patronage de la Sainte Croix, l'église existait peut-être dès le Xe siècle. Son élégant chevet polygonal, couronné d’une belle frise de corbeaux, est l’un des chefs d’œuvre de l’art roman en Bas-Limousin. L’arcature centrale, polylobée, est entourée d’ arcades en arc brisé, ornées de chapiteaux décorés d’aigles, d’atlantes et de lions mordant des feuillages. La porte occidentale, gothique, s’ouvre sous une profonde voussure, dans la façade refaite au XVIIe siècle.

L’édifice tombait en ruines lorsque le curé et ses paroissiens se mobilisèrent créant un « Comité du Baptistère des papes », rappelant que Clément VI et son neveu Grégoire XI furent baptisés dans cette paroisse. La restauration, du plus bel effet, fut achevée en 1981 par la remise en place du retable et de la partie supérieure du tabernacle, couronnée d’un dôme.

Plusieurs vitraux des XIXe et XXe siècles, dus notamment à Claude Blanchet et à Francis Chigot, complètent la décoration de ce beau monument.

ROSIERS DE JUILLAC


    Saint-Barthélémy

Autrefois consacrée à saint Martial, l’église dépendait de la célèbre abbaye de Limoges. Reconstruite au XIXe siècle en pierres bien appareillées, elle a repris le traditionnel clocher-pignon à trois baies. L’intérieur, à nef unique, plafonnée, terminée par un chevet droit, abrite un intéressant ensemble de sculptures et de vitraux du XIXe siècle.